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Le Belvédère

« Porto-Vecchio: la gloire de César »

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Article du 16 juin 2011

Les chefs changent chez César Filippi, la qualité demeure. Ce militant de la cause corse, qui se bat depuis quatre décennies pour un tourisme de qualité dans son île (« nous ne voulons pas être les indiens dans la réserve », disait-il jadis en riant) s’apprête chez lui aux grands travaux, mais ce sera l’an prochain. Sur la route de la grande plage, le portail entre palais andalou, riad marocain et mirage indien détonne. Le soir, les flambeaux s’allument. Dans la journée, on fait halte volontiers pour la beauté du lieu. Onaime la mer et la baie de Porto Vecchio qui joue ici de ses méandres et de ses entrelacs.

En cuisine, on le disait en liminaire, on a toujours joué ici le jeu du haut de gamme. La maison possède son étoile depuis belle lurette. On connut ici Christian Farenasso (qu’on retrouvera la semaine prochaine à la Messardière tropézienne) ou Eric Manent (depuis parti pour le château de Divonne). Le dernier en date, qui est là tout de même depuis huit saisons, se nomme Philippe Nogier. Il est toulousain, ancien de chez Trama à Puymirol, Lorain à Joigny et l’Oasis à la Napoule. Et il revoit avec ardeur la cuisine corse avec des idées venues d’ailleurs.

Le lieu qui fait un belvédère de choix sur la baie de Porto-Vecchio joue la cuisine maritime avec majesté, non sans rusticité soignée. Les bons tours maison? Ils se nomment dos de denti fumé au bois d’olivier, avec sa croûte de Nepita Pancetta, sa rougaille de tomate-mangue et pesto à la roquette, « pho » de légumes, aux herbes odorantes et langouste de Bonifacio ou encore bar cuit à basse température avec sa marinière de coquillages et sa confiture de grappa à l’origan. Tous donnent envie se prendre pension sans se lasser.

On peut manger gastro chic ou plus simple, genre rôtisserie et broche, mais avec les mêmes produits de qualité, à l’enseigne de « Mari e Terra ». Reste toutes les facettes de la maison racontent l’île avec passion. Les desserts sont une des parties fortes de la demeure avec un classique vacherin framboise/mandarine ou un parfait glacé bergamote avec compression d’ananas au caramel épicé qui donnent le sentiment d’être quelque part entre Caraïbes et Antilles. Et le soleil, comme le paysage d’ici, entre mer et montagne, y aide. Sachez tout de même que la maison s’apprête aux grands travaux: plus luxueux, plus confortable encore, mais toujours enraciné avec l’idée de faire admirer une Corse au goût du jour.

Le Belvédère

route de Palombaggia
20137 Porto-Vecchio
Tél. 04 95 70 54 13
Chambres : 150-505 €
Menus : 70, 85, 110 €
Carte : 100-120 €
Site: www.hbcorsica.com

Le Belvédère” : 2 avis

  • Marc Cobigo

    Toujours bon, toujours agréable, toujours bien reçu par César …

  • christophe

    bel article, n’oublions pas le chef qui a apporter l’etoile Bernard Bach, maintenant 2 etoiles dans le gers

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