Jacques, ton guide fout le camp !
Qu’on me comprenne bien: Jacques Gantié est un (vieux) copain, qui écrit bien, a le jugement sûr, manque rarement de discernement, fête, présentement, les vingt ans de son guide consacré aux belles tables de la côte d’Azur et de Provence. Mais, la pub (nombreuse), notamment pour les hôtels et les restaurants prend-elle le pas désormais sur la critique? J’avoue me perdre ici dans sa classification des fameuses branches d’olivier qui, de une à quatre, récompensent la qualité des tables. « Une », on comprend, « quatre », il n’y en qu’une – ou j’ai mal lu – attribuée au Louis XV d’Alain Ducasse qui est son principal sponsor sur la côte.
Pourquoi pas? Jacques a bien le droit… d’avoir des amis haut placés. Là où le bât blesse c’est qu’on constate l’absence totale de la Réserve à Beaulieu, l’une des grandes tables évidentes de la Riviera, qui vient d’ailleurs de renouveler et son chef et son style – pas de pub de la Réserve cette année. Et quand on voit que le voisin du Royal Riviera, palace relax à St Jean Cap Ferrat reçoit deux branches d’olivier, les mêmes que celles de la Chèvre d’Or à Eze, qui joue tout de même dans une autre catégorie gourmande. Explication?
Je ne sais trop. Je m’interroge. Le guide est gros, pèse 2 kilos au jugé, débute sur vingt exquises remarques de notre Jacques sur le monde gourmand qui va. Avec une, justifiée, pestant contre les fautes d’orthographe sur les cartes de restaurant. Mais notre Jacques en commet une de faute, en liminaire, rappelant son prix Francis Amunatégui, mais orthographiant ce dernier avec un « y » (je connais, j’ai eu le même prix, j’ai succédé à Amunatégui dans la rédaction de ses 52 week-ends autour de Paris…).
Le plus bête? L’absence de hit-parade dans le guide, à la fin, comme au début, qui permettrait de savoir où sont les meilleurs et les autres, de clarifier un paysage pour le moins éclectique, embrouillé, éparpillé. Bref, Jacques peut encore améliorer son Gantié. C’est bien tout le mal qu’on lui souhaite avec amitié.
Guide Gantié, Rom éditions, 582 pages, 22 €
Je réagis un peu tardivement. Mais pour moi Gantié, c’était l’assurance de la découverte de tables méconnues, de petits trésors, j’y allais les yeux fermés. Fini les découvertes, voilà, on n’a plus que les mêmes que chez Gault et Millau et Michelin. Sans interêt, et je le regrette!!!
khmervic > des raisons personnelles mais on est loin des supputations de Pudlo.
Et donc, quelle est la raison de l’absence de ladite Réserve? Monsieur Stephane pourrait-il éclairer notre lanterne à tous? Nous n’avons pas tous le numéro de téléphone de l’auteur, qui ne tient sûrement pas à être importuné par tout un chacun.
En bon journaliste que vous êtes pour avoir les réponses à vos questions il vous suffit de téléphoner a Jacques Gantié qui vous fournira les réponses a vos interrogations c’est ce que j’ai fait et je m’interroge sur l’interet de votre note.