L'Excelsior Flo

Nancy, son musée des Beaux Arts, sa place Stanislas, ses demeures Art nouveau, ses fanfreluches architecturales signées Gruber, Majorelle ou Gallé n’est jamais plus belle que l’été. Ce mardi 29 juin, il fait 30°. On songe à l’éclat du soleil sur les vieilles pierres grises, soudainement dorées. Nous sommes dans la Lisière de Patrick Grainville (de 1973 déjà, notre homme aura le Goncourt trois ans plus tard pour les Flamboyants) ou dans Lucien Leuwen, mis au jour par Stendhal).

Pour fêter l’arrivée dans cette ville royale:  une halte obligée à la plus belle brasserie de France. C’est l’Excelsior, revu par Flo, qui lui a gardé son air de monument Art nouveau, avec haut plafond, boiseries Majorelle, verrière de Gruber, banquettes de velours, beaux luminaires. Le service a du nerf et la cuisine fait des efforts dans le sens du régionalisme bien compris.

Aujourd’hui, ce ne sera pas quiche lorraine, ni  foie gras au chutney de mirabelle, mais flan d’asperge au homard (léger et savoureux, tarifé, ce qui ne gâte rien, 8 €), tartare bien assaisonné avec ses frites. Face à moi, Maurice Rougemont, mon vieux complice, que pour une fois je photographie, se délecte du carpaccio de homard du jour et du « château » béarnaise avec ses frites large. Après, il y aura, pour moi, entremet glacé « tout Nancy (macarons des soeurs, bergamote, meringue et mirabelles), pour lui soufflé glacé au marc de champagne. Et nous trinquerons, avec un frais pinot noir de chez Laroppe à Bruley, à l’éternité durable.