Jamin
« Le nouveau Jamin vient d’arriver! (Paris 16e) »
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La maison est fameuse: c’est celle où Joël Robuchon connut les débuts de sa gloire trois fois étoilée. Le lieu a été repris, rajeuni, revivifié, après quelques passages éclectiques (le dernier en date Elisabeth de Rozières et sa cuisine des Antilles, après le plus gastro et robuchonien Benoît Guichard) par Alain Pras qui fut le directeur de salle vif et enthousiaste de la Butte Chaillot de Guy Savoy. Le voilà qui crée l’événement du quartier du Trocadéro en reprenant cette adresse historique – où s’illustra aussi Gérard Besson.
Alain, qui est le dynamisme même, a modernisé le lieu, lui donnant un son différent: plus relax et contemporain, avec ses tables sans nappes. Si l’on excepte une sonorisation un peu forte (mais on a vite y rémédier), tout baigne avec bonheur. Le jeune David Legrand qui a œuvré chez Michel Guérard donne le ton avec des plats frais et sans bavure. Rémoulade d’écrevisses, thon saisi aux épices, œuf poule mollet en piperade, merlan Colbert, foie gras en coûte de pain d’épices et monumental Paris-Brest donnent envie de prendre pension. Les menus sont des invites, les vins – notamment la fameuse cote roannaise de Robert Sérol- sont choisis avec « nez ».
Bref, on comprend que, dès l’ouverture – ou plutôt son aggiornamento – car ce fut un temps « la table de Babeth » – le lieu se gagne de haute lutte. Réservez !