Riv'K
« Paris 18e : les belles idées de « Riv’K » »
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Une vraie découverte, version modeste, sympa et pas chère ? Cette table sage, alerte, sans prétention autre que de nourrir le chaland gourmet à bon prix, signée d’une cuisinière, jeune, alerte, enthousiaste, qui surfe avec malice et discrétion sur la mode israélienne du moment. La petite Rebecca Rohmer alias « Riv’K« , 25 ans, – ex de Dominique Bouchet rue Treilhard dans le 8e, Yannick Alleno au temps du Terroir Parisien à la Bourse, de Christian Constant aux Cocottes de la rue Saint-Dominique, de Cyril Lignac aux Près – fait feu de tout bois avec son menu à prix d’amis.
Le décor est celui d’un vieux bistrot montmartrois à peine transformé (c’était le Colibri, joyeuse annexe de la Mascotte), avec ses mosaïques au sol, son comptoir en zinc, ses tables en bois. La cuisine s’inscrit à l’ardoise et change au fil des jours, se distillant avec générosité au gré des menus bien vus, carrément donné au déjeuner (avec sa formule à 12,50 €, qui s’arrondit à 16 € avec un dessert).
On fait ainsi un sort au houmous « bassar », avec son émincé de viande de boeuf (généreux et savoureux, même si le houmous paraît, lui, un peu dilué), au riz safrané avec ses lentilles et œuf mollet sauce yaourt, à l’émincé de volaille au satay, épinards, flanqué d’une polenta crémeuse ou encore à la proposition végétarienne du moment – comme ces petites pommes de terre rôties avec choux-fleurs aux épices, tehina (pâte de sésame) et figues séchées, qui ne manquent pas de tonus.
On arrose le tout d’un joli rosé italien bio, Rosa Sera de la fattoria Di Berardino, issu de Montepulciano d’Abruzzo, qui passe là-dessus avec aise. Et l’on n’oublie pas de sacrifier, in fine, aux bien jolis desserts, comme le pain perdu fondant ou le crémeux au chocolat, tous deux finement crémés. Une bonne pioche!