Zuma
« Londres : le Japon contemporain selon Zuma »
La maison tient de la table moderne, du lounge avec son bar et son vaste choix d’alcools en tout genre, du comptoir gourmand façon sushi-bar. Elle existe depuis 17 ans, a essaimé à New-York, Miami, Rome, Vegas, ailleurs, prône un Japon contemporain, décomplexé, avec une équipe de cuisine métissée, qui, aux côtés de trois chefs nippons bon teint, comprend un grec, un suisse, un polonais. Les patrons ? Indiens et anglais. Le public ? Le monde entier, des familles, des dames seules entre deux pause shopping – Harrods est juste à côté, Harvey Nicols guère loin – , des couples, des amis gourmands.
Le succès, en tout cas, est continu. Il faut dire que les produits sont d’exception (avec cette ventrèche de thon, ce « toro », venu d’Espagne), le service chaleureux et explicatif. Les sashimis de saumon et toro fondent en bouche comme du velours, le carpaccio de toro sauce ponzu relevé de piment, le sashimi de toro, les asperges grillées sauce wafu, les rolls et tempuras de crevettes et thon spicy, comme le bœuf wagyu présenté façon carpaccio au ponzu et jus de truffe dévoilent des textures tendres, des parfums pimentés.
Le choix de saké impressionne, les vins font faire le tour du monde entier, mais le thé sobatcha au goût d’orge grillée constitue une escorte raisonnable et digeste. On n’oublie pas le cabillaud laqué avec sa sauce miso, cuit en feuille de bananier, ni, en fringant dessert exotico-british, le Eaton Mess, genre pavlova anglaise avec sa meringue aux feuilles de cerisier, sorbet framboise et litchi. Exquis, en vérité!
Voilà une agape parfaite avant de reprendre l’Eurostar, en légèreté, après avoir découvert ce coeur du monde gourmand qui s’appelle Londres.