Mamie par Jean Imbert
« Paris 16e : Jean Imbert ravit Auteuil avec Mamie »
Article Archivé
Selon nos dernières informations l'article fait référence à des informations qui sont maintenant obsolètes.
Cet article est donc archivé.
Avec Jean Imbert © GP
Il « déringardise » le quartier, continue à dépoussiérer l’image d’Auteuil, contribue à faire du 16e un arrondissement dans le vent. Non loin de la brasserie Zebra, du Café Cravan, du bistrot le Récepteur, du japonais Kura, de l’hôtel Brach signé Starck, Jean Imbert, héros de Top Chef et gueule d’amour, qui a transformé son « Acajou » de la rue La Fontaine en « Mamie par Jean Imbert », a ouvert en douceur le 15 mars dernier. Et c’est, bien sûr, un franc succès : on scrute la carte au dehors, on réclame une table, on réserve en passant (le téléphone est resté longtemps en dérangement) et on est vite séduit.
La grande table d’hôte © GP
La déco mi-années 1960, mi-destroy, avec ses murs bruts de béton et ses papiers façon Laura Ashley, signée de sa belle-soeur Victoria Migliore, met vite à l’aise. Comptoir d’entrée, grande table table d’hôte en bois, plus quelques autres individuelles donnent le ton d’un lieu relaxe. Au menu, délicieux bouillon végétal, avec céleri, thym, gingembre et tous les légumes du jour, qui coule en bouche comme un élixir de jouvence, asperges blanches grillées et sauce mousseline présentée en sabayon, mais aussi tartine de chèvre à la betterave, mâche, lard et oeuf mimosa, ou terrine de lapin « pour patienter » font merveille dans la simplicité.
Lard, salade, mimosa © GP
Au chapitre des plats de résistance, il y a la jolie blanquette façon grand mère, servi en cocotte avec son riz craquant et grillé, la poulette cuite en crapaudine, croustillante et moelleuse à la fois, avec ses pommes purée, son puits de sauce comme un plat d’enfance, ses endives au jambon, plus le gratin de daurade, le filet de boeuf au gratin dauphinois ou le homard à l’américaine qu’on garde pour une prochaine fois.
Poulette en crapaudine © GP
Les desserts de mamie revus par Cédric Grolet ont, eux aussi, le goût d’enfance, comme la mousse au chocolat « ratée », les oeufs en neige pour deux, le « mortel » bol de glace café avec crème façon cappuccino, la crème caramel très vanillée et peu sucrée à partager, sans omettre le fameux baba au rhum. Le plat du jour du semainier à 15 € le grand menu à 66 €, les vins au verre sont choisis avec malice, par l’ami Gwilherm de Cerval, comme cet exquis côtes du rhône du château Montfaucon, plein de fruit et de fraîcheur. Le public est jeune. Il réapprend là un nouveau code de cuisine ancienne qui ne se démode pas. Merci à Jean Imbert de lui redonner des couleurs!
Baba au rhum © GP
