Alan Geaam
« Paris 16e : Alan Geaam revient à ses racines »
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Attachant Alan Geaam ! Lui qu’on suit depuis la Taverne Nicolas Flamel, sa première table dans le Marais où il nous accueillait alors avec cette haute toque qui lui donnait un air de derviche tourneur, n’a cessé de tourbillonner posant ses maisons dans les divers quartiers de Paris comme des pions à sa manière agile : AG Saint-Germain, puis AG les Halles, enfin sa neuve table étoilée, à son nom, dans l’ancienne maison d’Akrame, dans le 16e, à deux pas de l’Etoile. Il a vendu ses maisons des Halles et de Saint-Germain, gardant la toute première, jouant le haut de gamme rue Lauriston, revenant à ses racines.
Un air franco-libanais ou plutôt libano-français souffle sur ses assiettes : le coussin de labné et bœuf séché, le cornet de pois chiches, le beignet de halloumi et nigelle ou l’eau de taboulé en guise de plaisants amuse gueule, puis le foie gras aux noisettes, betteraves et halva – parfaitement bien balancé -, la feuille de vigne au homard et verjus – un tantinet gadget – ou encore les betteraves au caviar d’aubergine – en guise joli hors d’oeuvre vegan -, comme entrées légères et fines séduisent sans mal.
Il y aussi le rouget, châtaigne et aubergine fumée, comme la biche à la courge, sans oublier le plaisant risotto noir de riz vénéré a oignons grelots qui font des compositions fines, habiles, légères. Là-dessus, un jeune sommelier au fait de son sujet vous propose de bien jolies choses au verre, comme l’extra brut prestige premier cru de chez Duval-Leroy, le hautes côtes de nuits du château de Prémeaux, le saint-joseph des vins de Vienne; Et les desserts ne déçoivent pas: comme le baklava aux figues, la variation sur les fruits de saison ou la splendide composition aux pommes. Un ban pour Alan Geeam.