Rive Droite à la Grande Epicerie de Paris
« Paris 16e : chez Beatriz à la Grande Epicerie »
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Savoureuse, colorée, gaie comme un pinson, jolie, pas (trop) chère (en tout cas pour le quartier) c’est la table de la Grande Epicerie Rive Droite. On vous a parlé du magasin, qui fait à la nique à sa soeur de la Rive Gauche, sise au Bon Marché. On gardait la table de Beatriz Gonzalez pour la bonne bouche. Vous connaissez cette petite Mexicaine, passée à l’Institut Bocuse d’Ecully, douée et bûcheuse, qui gère déjà avec succès Coretta (dans le 17e) et Neva (dans le 8e)? Là voilà ici signant une carte séduisante avec des mets légers et frais, qui se distillent au gré d’un menu-carte malicieux et pondéré.
Fraîcheur de radis et ravioles de petits pois, seiche et artichaut poivrade frits, fenouil confit au pamplemousse et espuma au chorizo ou encore poulpe en deux façons, macédoine de légumes, crus de navets et mini carottes croquantes indiquent le tour de main d’une « pointure » de son métier, à la fois créatrice et ludique, ayant le sens du beau produit, de l’assaisonnement juste et de la saison. Il y a aussi ces jolies assiettes, façon tapas à partager, et ces salades qu’on propose à toute heure (de 11h à 19h).
En plat de résistance, le maigre à la plancha, avec ses textures d’aubergines, son émulsion de féta et origan vous transporte en un clin d’oeil aux Cyclades. Quel joli plat d’été! Mais quel dommage en revanche que l’accueil et le service ne suivent pas. Mon commensal, l’excellent Olivier Maurey du groupe Luderic, qui gère entres autres Ralph et le Mini-Palais, le Café des Concerts et l’Ami Louis, et qui était déjà venu s’égarer ici le soir, alors que le magasin est fermé, mais qu’un ascenseur particulier y conduit (« c’est Shining« , faisant référence au film de Kubrick avec Jack Nicholson), a été échaudé cette fois-ci par l’accueil (« pas de réservation », lui a-on dit, alors que tout était pourtant en ordre).
Le service est j’menfoutiste ou, si l’on préfère, peu motivé, voire les deux. Celui du vin, lui, frise le n’importe quoi avec un rouge chaud ou oxydé (la bouteille de l’excellente cuvée des Lys du Duché d’Uzès avait été ouverte la veille… et resservie sans vergogne). Quant au café, il est apporté, automatiquement (comme si l’on voulait vous faire déguerpir illico), en même temps que le dessert. Heureusement, ce dernier (une bien jolie pavlola exotique glacée avec sa fraîcheur d’agrumes) fait tout pardonner!