Pinasse Café
« Cap-Ferret : éternel Pinasse Café »
Le midi, ce grand espace, qui fait face à Arcachon depuis la jetée, fait le plein, avec plus de 300 couverts. Le soir… c’est plein aussi, avec des pointes à 400. C’est que les Tournier, qui gèrent le lieu avec efficacité, et l’ont revu sobre et tendance, veillent aussi avec soin sur le frichiti qu’ils servent. La valse des chefs a, certes, eu souvent lieu ici même. On y a connu Emmanuel Goncalvès, Yves Gravelier, gendre de Pierre Troisgros, qui contribua à renouveler le répertoire de la maison. Mais aussi Pascal Nibaudeau, ex étoilé au Grand Hôtel de Bordeaux, à l’enseigne du Pressoir d’Argent, qui y mit son grain de sel.
C’est désormais trois jeunes chefs, formés par lui, qui s’efforcent de faire face au succès. Ils y parviennent au gré d’un menu-carte qui ne prétend pas bouleverser la gourmandise régionale, mais fait appel aux bons produits régionaux pour régaler sans manière les visiteurs du Ferret. Tartare de boeuf, plus huîtres fumées, avec sa gelée tremblotante de boeuf, thon et foie gras de canard cru et poêlé avec son « maki » de pomme verte, pavé de maigre aux asperges, bar rôti au thym et son riz, filet de turbot servi sur sa mousseline de panais sont dans le droit de fil de la tendance du moment: néo-régionalisme avec un modernisme plutôt rassurant.
On y ajoute l’exquis « tout chocolat » ou encore l’ananas poêlé, dans son jus épicé, avec sa crème de mascarpone à la cardamome, qui passent là-dessus en douceur.