Comice
« Paris 16e : le raffinement de Comice »
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C’est la nouvelle perle étoilée du seizième, chic, chère, choc, certes, quoique pas tant que ça, au regard de la qualité de ce qui est ici servi, et de la façon dont tout y est proposé, dans un décor raffiné, qui fait oublier la grisaille de l’avenue de Versailles. La table ? Bonne, fine, savoureuse, raffinée. Aux commandes des fourneaux : Noam Gedalof, ancien chef du Sergent Recruteur, natif de Jérusalem, élevé à Montréal, passé à la French Laundry en Californie de Thomas Keller à Yountville, mais aussi à l’Astrance à Paris, et sa compagne Etheliya Hananova, issue d’une famille juive russe de Winnipeg, dans le Manitoba, vive, chaleureuse, passionnée, qui donne de la vie à la demeure.
Venu du Canada, passionné par la qualité « à la française », les produits « sourcés », les vins rares, pas forcément les plus chers, ils ont ouvert Comice en lieu et place de l’ex-Miniatures de Yoni Saada, créant l’événement discret dans un quartier qui manque un tantinet d’animatio. Le cadre conçu par Nicolas Kelemen, avec ses murs dans les tons rouges et bleu nuit, a de la patte avec sa belle mise de table, ses tableaux contemporains et ses fleurs. Côté cuisine, Noam, qui oeuvre en labos ouverts, séduits sans forcer.
Velouté de carottes aux herbes, salade de betteraves rôties, pomme grenade, orange, céleri, cumin, vinaigrette au lait ribot, velouté de salsifis au beurre noisette, fines herbes et toast chaud au lardo di Colonnata, chou fleur à la grenobloise, sole meunière au persil, artichauts et gnocchis de pommes de terre ou encore filet de veau corse tigré de chez les Abbatucci à Casalabriva avec poireaux, estragon, pommes de terre, oignons et sa divine béarnaise légère façon mousseline mettent dans le mille.
Côté vins, le rouge séveux la Chapelle du domaine des Accoles de Florence et Olivier Leriche à Saint-Marcel d’Ardèche, mélant grenache, cabernet-sauvignon, carignan, syrah, couston, auben, cinsault et aramon avec malice et séduction, fait une occase à saisir, au beurre (7 €) ou en flacon (33 €) et, en issue, on se régale avec le sorbet pomme, mousseline caramel et biscuit noisette, la panna cotta de yaourt grec, pamplemousse, clémentine, pignons de pins glace à la fleur d’oranger l’opéra avec crème pralinée, sa glace à la menthe ou encore le le soufflé au chocolat et glace à la vanille. Mazeltov à tous!
Grosse déception. Temps d’attente interminable. L’impression d’avoir déjà mangé les mêmes assiettes dans d’autres restaurants.