Le Maquis
« Porticcio : les prestiges du Maquis »
Catherine Salini avait fait de cette demeure ancienne, entre plage et route, une des haltes de grand charme de l’île. Ses enfants continuent la tradition d’accueil, sa fille à la réception, son fils en cuisine. Dix huit chambres, sept suites, une plage, deux piscines, l’une couverte, l’autre face à la mer, des salons cosys, un charme années 1980, avec ce mobilier de collection, chiné avec amour: dans sa végétation presque sauvage, le lieu a du caractère. N’y manque pas l’accueil soigné, le service de classe et le personnel de salle aux aguets.
Au restaurant dit “ l’Arbousier ”, la cuisine, très poissonnière, signée de Gérard Lorenzini, a le goût du pays. Soupe de poissons de roche, salade raie en vinaigrette, friture de calamaretti sauce tartare, tartare de poissons fins, pêche du jour avec chapon, denti, mostelle, saint-pierre, pagre ou rouget sont de très bon ton. L’accueil d’Antoine Amaro, qui oeuvre en salle et en terrasse, comme un comédien du Français, vantant mets et carte avec faconde, illumine un déjeuner de soleil. La présentation des arrivages marins sont un grand moment, comme la découpe des poissons au guéridon.
Il y a du Lasserre au Maquis, avec un rien de l’esprit du Bacon au Cap d’Antibes. Bref, c’est à la fois théâtral, grandiloquent, amical et complice. On boit le rosé de Dominique Gentile à Patrimonio, après avoir démarré avec un Bellini. On n’oublie l’amusant cromesquis de tartare de boeuf, ni, en issue, l’indémodable tarte fine aux pommes avec sa glace vanille et son caramel au beurre salé. Mais le sablé aux framboises et son sorbet est un moment de bonheur. Un déjeuner ici est comme un rêve dédié à la beauté du golfe d’Ajaccio.
Escapade magique, que du bonheur. Très belle maison. En famille , entre amis ou en amoureux c’est un endroit que l’on ne peux pas oublier.