Bastardo

Nicolas Di Pol Moro et Jonathan Gabay © GP

C’est le nouvel italien de charme du coeur de Strasbourg, dans ce qui fut jadis le Sternstebele, puis l’Atelier Gourmand et, dernièrement, les Oliviers, un lieu qui joue les saveurs transalpines avec joliesse. Nicolas Di Pol Moro, qui tient à deux pas le Bistrot Coco, et Jonathan Gabay, qui travailla en salle au Bristol à Paris, ont créé un lieu, gai, alerte, savoureux, avec un cadre malicieux, des produits authentiques, une équipe motivée et, en cuisine, un duo luxembourgo-sicilien.

Arancini © GP

Cappuccino truffé © GP

C’est bruyant, certes, mais on s’y fait. L’enseigne (le « bâtard » en italien) désigne le mets vedette de la maison, la scarpetta, autrement dit l’enfant illégitime né ici entre pizza et focaccia, avec ses ingrédients délicieux (mortadelle, scarmozza et truffe d’été ou « sicilienne » avec thon et câpres). Mais tout ce qui se propose là est savoureux et possède de l’humour, de l’accent, du caractère: arancini avec riz en beignet au taleggio sauce poivron, cappuccino truffé de pommes de terre, avec pancetta, champignons et oeuf poché, linguine de Gragnano aux palourdes ou encore, en guise d’exquises douceurs, baba au limoncello avec chantilly au pralin et éclats de noisettes caramélisées et tiramisu aux framboises, avec sablé breton et basilic sont tous très réussis.

Scarpetta mortadelle/truffes et sicilienne © GP

Linguine alle vongole © GP

On ajoute une carte des vins qui ne manque pas de ressources (comme le frais et fruité blanc sarde Su’entu de Marmilla ou le puissant et rond primitivo des Pouilles Torcicorda de Tormaresco). Les eaux de vie sont charmeuses (grappa de chardonnay signée Nonino), le lieu a de la patte, de la fantaisie, de l’esprit. Bref, on s’y bouscule, et ça se comprend!

Tiramisu aux framboises © GP

Baba au limoncello © GP