Le Cirque
« Cannes : la nouvelle attraction du Cirque »
Quand le festival de Cannes s’annonce, notre correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost prend ses quartiers au Cirque… Suivons-le rue Hoche.
Dans la ville des Festivals, la rue Hoche et ses satellites sont devenus le nouveau « Carré d’Or ». Les bars, restaurants et commerces adjacents parsèment et animent son territoire. Idéalement placée, la vaste terrasse abritée en angle droit du Cirque de Mathieu Yanikian et Stephan Durand est prise d’assaut par tout temps.
L’un étant venu de la salle, l’autre des fourneaux, ils ont voulu créer avec leur restaurant, quelque chose qui leur ressemble, en version sobre et tons grisés, bonne humeur et belles saveurs incluses. Leur succès ne les a pas empêchés de se remettre en question, délivrant en ce printemps fugace, un nouveau décor, très séducteur, avec des espaces agrandis, livrant, en salle, des coups d’oeil sur la cuisine apparente. Stéphane Eisop, leur nouveau chef, prend en charge les fourneaux avec efficacité.
Cet homme du Nord, passé par le Royal Evian, l’Impérial Palace d’Annecy, l’Huîtrière à Lille, l’Oasis à la Napoule, le Mas Candille à Mougins et le Martinez Cannes, concocte une cuisine ludique, méridionale, finement fusionnelle. Il séduit ainsi avec les asperges vertes au sel fumé et copeaux de parmesan, pointe de coppa, vinaigrette à l’œuf écrasé, le tartare de daurade aux légumes croquants et cacahuète, le tataki de thon à l’asiatique et shitaké au sésame, comme la fringante pluma de porc ibérique aux piquillos et olives noires, haricots cocos au jus de viande. C’est simplement pensé, justement pesé, généreusement servi.
On y ajoute en finale sucrée, le suave tiramisu fruits rouges ou la gentille crème brûlée à la pistache. Coolitude chic associée à une cuisine de marché, simple et voyageuse: voilà l’attraction du Cirque, à des prix qui font rêver.