Tranoï, carrefour de la mode

Article du 23 janvier 2011

Tranoï et son hôtel du parc Royal © GP

Paris, capitale de la mode? Les choses se passent au Marais, trois jours durant, pendant la Fashion Week, alors que le traditionnel salon du prêt à porter se déroule à la porte de Versailles, les nouveaux créateurs de mode masculine se sont donnés rendez vous à l’enseigne de Tranoï, dans un splendide  hôtel particulier XVIIIe de la rue du parc Royal.

Tranoï, côté réception © GP

Ils sont 75, venus de Londres, de Paris, de Tokyo, de Munich, de Vienne, de New-York, de Hanovre, de Bologne, de Stockholm proposant chapeaux nouvelle vague, chaussures en cuir vieilli, vêtements classiques et post-modernes avec des formes rococos, de la couleur, du design, de l’idée, de la fantaisie en tout sens. Il y a les pasticheurs, les suiveurs, les avant-gardistes. Ceux qui font mirer montres, bijoux, vestes aux lignes singulières, ceux qui s’endorment sur leurs costumes, ceux qui vous lorgnent d’un air narquois.

Le vendeur qui dort © GP

Le monde entier s’est donné rendez-vous chez Tranoï, dans ce lieu insolite sur trois étages, avec ses cravates aux dessins retrouvés, ses pulls ornant des fauteuils d’apparat, des sacs, pulls,  écharpes, duffle-coats qui rappellent les modes d’avant, mais les redéfinissent à l’aune du temps présent. On se jauge et on s’attire. On parle italien ou japonais d’un stand à l’autre. Et l’on mange libanais chez Liza, qui assure la restauration du salon.

Des cravates sur un ordinateur © GP

Coups de chapeau à Christian Wesphal pour ses costumes classiques recréés, Mykita pour ses lunettes aux formes géométriques, Marchand Drapier pour ses lignes post-modernes, Nikolaj d’Etoiles pour sa tradition revue zen sur le mode scandinave. D’autres, encore, avec leur look d’enfer, leurs idées d’ici, d’ailleurs, de demain. Plus un gros coup de pouce au jeune duo Boris & Max, 45 ans à eux deux, imaginant, pour Sprung Frères, une ligne de fourrures jeune, à coups de blousons d’aviateur, trench, vestes croisées, clins d’oeil aux uniformes militaires comme aux vêtements de collège années 1960. Allez les admirer, ils sont la révélation du jour, à découvrir juste à droite de l’escalier du rez de chaussée…

Boris & Max © GP

Tranoï, 10/12, rue du Parc Royal, Paris 3e. M°: St Paul. 10-19h. Jusqu’au 24 janvier 2011.

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Publié le 23 janvier 2011 par
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