L’Alto Resto
« Nice : Chun Wong fusionne à l’Alto »
Une belle table fusion, narrée avec une minutie très pédagogique par notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost…
Christophe, Chun et Stefano © AA
On a beaucoup parlé, à une époque, de Boni rue Barla, la table italo/tendance des frères Paolo et Stefano Bonizzoli. Le premier est parti créer la Locanda rue Robert Schuman, le deuxième a rebaptisé le restaurant en « Alto ». Ses affriolantes tapas italianisantes, gourmandes pizzas et autres spécialités lombardo-vénitiennes revisitées ont toujours du succès. Christophe Bonventre, venu le rejoindre pour diriger la salle avec allant, est devenu depuis son associé.
Les calamars © AA
Son ami d’enfance, Chun Wong, ex-chef du Vinivore et de Dame Nature, étant à la croisée des chemins, il vient de lui proposer de venir les rejoindre. Chun, fils d’un des premiers chefs Hongkongais à avoir fait connaître les dim sum dans son restaurant de spécialités chinoises, rue des Suisses à Nice, l’aidait déjà, tout jeune, à en confectionner. BEP en poche, après différentes expériences entrecoupées de retour dans le restaurant familial et une saison au Martinez, il entre en 2004 comme second du chef Martin Roberts au Domaine de Cocagne à Cagnes.
Le Cabillaud © AA
Il se frotte à tous les postes, pâtisserie comprise, mais c’est en « dévorant » le livre, prêté par lui, d’un célèbre chef sino-américain sur la cuisine fusion, alors à ses balbutiements en France, qu’il a une révélation. Cela sera son credo. Devenu chef du Vinivore à Nice, et le mettant en pratique, il séduit vite la presse gastro comme la clientèle. Pour ses débuts dans ce nouveau challenge et au milieu de ce joyeux décor aux ardoises vedettes et produits à emporter, il va imprégner sa marque au plus près de la fraîcheur. Ça commence par les tapas du jour dont un tataki de bœuf Simmental et algues wakamé et un curry de crevettes au lait de coco, coriandre.
Comme une tarte citron © AA
On ajoute des calamars au riz noir, mangue, spianata et un cabillaud demi-sel cuit à la vapeur avec ses gnocchis, ses légumes, sa crème de chou-fleur, qui séduisent sans ambages. « Comme une tarte au citron », son dessert fétiche, apporte la note finale … sans fausses notes. Voilà une adresse qui sait malignement se renouveler, avec des prix toujours tous doux. Courez-y !
Façade © AA
