Les chuchotis du lundi: Alléno conseillera-t-il Lasserre? Klein toujours chez lui, Tanésy raccroche, Maillot le retour, adieu à Michel Richard
Alléno dément aller chez Lasserre
C’est le dernier bruit parisien dont on cause: Alain Ducasse qui aurait rompu son contrat avec Lasserre, géré par l’avocate genevoise Sylvie Buhagiar, serait remplacé comme conseiller de la maison par Yannick Alléno. On pensait que ce dernier y verrait un élément stratégique fort pratique, car son restaurant trois étoiles (le Pavillon Ledoyen) se trouve à 600 m de Lasserre alors que son annexe du Sofitel-Le Faubourg (STAY) se trouve, elle, à 650 m de Ledoyen. Les équipes de Lasserre sont actuellement en vacances, le chef (Adrien Trouilloud) parti pour d’autres aventures, le directeur de salle (Gaëtan Mollette) est lui à l’Orangerie du George V. Tandis que le pâtissier maison (Guillaume Bouquet) a pris la fille de l’air pour on ne sait où. Bref, il y a là un univers à reconstruire. Mais à cœur vaillant comme celui du beau Yannick, rien d’impossible. Reste que l’intéressé dément en affirmant qu’il assez de travail chez lui, affirmant : « je ne vais pas vider mon restaurant avec un nouveau lieu à deux pas de chez moi« . En attendant, il prépare activement la rénovation de Ledoyen qui devrait offrir un nouveau visage en septembre 2017.
Klein toujours chez Lalique
Contrairement à une rumeur persistante en Alsace, Jean-Georges Klein, l’ex-trois étoiles à l’Arnsbourg, toujours titulaire de deux étoiles à la Villa Lalique de Wingen-sur-Moder, atteint par l’âge de la retraite, demeure présent dans la demeure de Silvio Denz où il a conquis rapidement ses deux macarons. L’interrogation du moment vient du fait que la table de la nouvelle maison de son patron helvète – le château Hochberg, tout récemment ouvert face au Musée Lalique, à Wingen – est actuellement drivée non par lui, mais directement par son lieutenant Jérôme Schilling, présenté comme le « chef exécutif » de la maison mère, qui signe la carte et a mis ici en place l’un de ses adjoints Eric Frieden. On en reparle vite.
Tanésy raccroche à Nancy
Patrick Tanésy, qui tint, durant des années le Gastrolâtre, bistrot gourmand star de la vieille ville de Nancy, accueillant les écrivains, Bernard Pivot en tête, lors du festival de septembre du Livre sur la Place, raccroche. Et passe, en octobre prochain, le relais à sa nièce Béatrice qui a travaillé avec lui en cuisine et en salle. Il est trop tôt pour dire ce que sera la nouvelle maison – qui se nommera « la Table de Béa ». Et l’on garde en mémoire des plats d’anthologie signés Tanésy, comme la salade de grenouilles aux escargots, la terrine chaude du tripier ou la bombe glacée Plombières aux fruits confits. Durant la saison du gibier, tonton Patrick promet de revenir en renfort en cuisine…
Maillot revient à Gérardmer
Fabrice Maillot, qu’on connut jadis à Reims au Comptoir, où il reçut toutes les maisons de champagne dans un bistrot néo 1900 créé par Gérard Boyer, puis modernisé par lui, a repris le Manoir au Lac, hôtel panoramique et charmeur qui fut l’aristocratique chalet de vacances XIXe de la famille Cahen d’Anvers, face au lac de Gérardmer. La table prend un coup de jeune sous sa houlette vigoureuse, avec le pressé de foie gras au fromage de tête, les gnocchis de brochet au jus d’écrevisse, la belle andouille du Val d’Ajol revue en Rossini avec ses tagliatelle de radis noir et la crème brûlée aux bourgeons de sapin, qui donnent envie de prendre pension. A suivre !
Adieu à Michel Richard
Il était « le » Français qui avait réussi en Amérique. Formé en pâtisserie en Champagne, puis chez Gaston Lenôtre à Paris, il part ouvrir, l’enseigne de ce dernier aux USA en 1974. Il s’y installe, crée table à son nom à Santa Fé, avant de devenir l’un des pionniers de la Nouvelle Cuisine Californienne, usant du produit bio, des légumes en tout genre et de la légèreté grande. Il crée Citrus à LA, en 1987, puis, Citronelle dans l’Hôtel Santa Barbara, en 1989, enfin, sous la même enseigne, en 1994, à Washington. Il vient de disparaître ce samedi 13 août. Et l’on n’oubliera pas la manière agile de ce vrai créateur dont la terrine d’artichaut en aspic de basilic, les beignets de foie gras sauce porto ou le homard au vin jaune étaient quelques pépites de ce chef-voyageur.
mêmes produits? Mêmes associations? des exemples?….
Ou est passé la partie concernant Sulpice chez Bise ??
Ce n’est plus un secret de polichinelle depuis le temps qu’on en parle (plus d’un an maintenant).
Il faudra attendre le printemps 2017 pour avoir deux anciens de Veyrat au bord du lac.. qui cuisine les mêmes produits et font souvent les memes associations
Toujours intéressant