Les Crocs de l'Ogre
« Paris 7e: retour chez l’Ogre… à prix carnassiers »
Notre avocat gourmet, Didier Chambeau, est retourné à l’Ogre, qu’il avait encensé il y a quatre ans. Son verdict est plus sévère… Comme il le dit si joliment: « quand l’Ogre à faim, il finit par dévorer ses clients ! »
Le décor © DC
Si j’aime encenser une table et communiquer mon enthousiasme, je n’hésite pas à faire connaître mes désillusions. D’autant que mes trois convives gastronomes ont partagé ma déception. Quatre ans après ma première visite, c’est le cas du succès carnassier de l’Ogre. Les entrées sont convenables , normal puisqu’on est pas dans l’innovation. Les plats sont à des prix au-delà des 30 €. La boucherie atteint vite les 90 à 120 €/kg … Le ris de veau à 32 euros est à peine (ou peut être pas du tout) dénervé, revenu un peu trop à la poêle (ou au sautoir) de telle sorte que le croustillant devient duraille un tantinet brûlé. Attention les dents… La carte des vins monte très rapidement en flèche. Résumé de l’addition pour 4 : 2 modestes entrées , 4 ris de veau, 1 fromage et deux bouteilles de Gramenon en côtes du Rhône à 55 € pour un total 288 € soit 72 €/personne pour se partager une entrée pour deux et sans dessert.
Le ris de veau © DC
J’oubliais … plus une bouteille d’eau plate et une autre d’eau gazeuse. La grotte est presque pleine un mardi soir, preuve qu’elle plait et que la clientèle est prête à payer le prix canon du boulet rouge. Mais quand l’Ogre à faim, il finit par dévorer ses clients !
Je pense que cet article est justifié, mais attention de ne pas confondre les Crocs de l’Ogre dans le 7ème et l’Ogre et son nouveau propriétaire en face de la maison de la radio.
Qui lui ne démérite pas! Je suis allé depuis un an plusieurs fois à l’ogre, et je fuis les Crocs