La Belgique décryptée par Jean-Baptiste Baronian

Article du 14 janvier 2016

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Voilà un dictionnaire amoureux qui fait plaisir, avec sa foule d’entrées biscornues, idéales pour se repérer dans le labyrinthe belge. De d’Anderlecht à Magritte, de Chicon à Schtroumpf, d’Agathopède à Hergé, de Django Reinhardt à Soeur Sourire, de Delvaux à Permeke, de Frites à Nothomb, d’Alechinski à Waterloo et d’Adamo à Eddy Merckx, on en apprend tant et temps sur ce pays éclaté, bigarré, bruxellisé, si voisin de Paris, si éloigné de nos moeurs, qui cultive le surréalisme et la poésie avec coeur. A la place de Baronian, on aurait sans doute ajouté quelques entrées poétiques et littéraires. Et l’on cherche en vain Izoard (Jacques), Otte (Jean-Pierre), le conteur ébloui de « Blaise Menil mains de menthe », de Chobeau (Luc), l’auteur de « la Prose de l’Hyperboréen« , mais aussi Néron (ou Nero en flamand), notre personnage de BD belge préféré, ou encore Sleen (Marc), son créateur, si belge lui aussi et plus anversois que bruxellois – avez vous lu « la Ville de Perdition » ou « la Tour Noire »? Reste que, tel quel, cet ouvrage éclectique, drôle, passionné, touffu, éclaté, donne envie de prendre le Thalys pour Knokke-le-Zoute, de parcourir le Zwyn, de relire Hugo Claus (« le Chagrin des Belges »), d’aller boire une gueuze et de manger des choosels, en proférant des « brolles ». Vive la Belgique, une fois !

Dictionnaire Amoureux de la Belgique, de Jean-Baptiste Baronian (Plon, 772 pages, 25 €.)

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Publié le 14 janvier 2016 par

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