L'Auberge Basque
« St Pée sur Nivelle: Cédric, hôte de charme »
Un événement qui dure: Cédric Béchade et son auberge contemporaine, imaginée en adjonction d’une demeure du XVIIe à deux pas de la côte et de St Jean de Luz. L’homme est là, en semaine au moins, même s’il s’en va, désormais, porter la bonne parole étoilée à l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion. Il y a là des chambres sobres et zen, griffées Flamant, un système d’eau et de chauffage écolo, enfin une palette gourmande et enracinée à la fois signé de ce Limougeaud presque quadra, belle gueule et grande bringue, qui fut dix ans dans l’orbite Ducasse, après des classes au Palais à Biarritz.
On goûte là des choses fines, vives, exquises qui ont nom piperade aux copeaux d’épaule Ibérique, endive braisée à l’anguille fumée avec son jus façon ttoro ou chipirons à l’encre avec son chou fleur framboise, qui font des entrées vives, malignes et fraîches. Il y a encore l’agneau roulé aux piquillos, pommes à la sariette, pignon de pins, la lotte bouillon au boudin noir chou et tamarin, comme le maigre de ligne salsifis et châtaigne aux arômes de café et les saint-jacques aux ravioles de légumes en pot au feu.
Un reproche: chaque plat semble coupé en quatre voire en huit, présenté façon mignardise. Reste que le goût y est, vif, prévis, sans faille. On n’oublie pas, ainsi, le gâteau basque au fromage de brebis Ossau Iraty avec son mesclun au miel ni la divine tarte Amatxi, pomme confites et caramel au beurre salé, escortée sorbet pomme verte thym et citron.
C’est bien sûr la belle table à (re)découvrir entre montagne et mer.
Les chambres sont belles. Si en plus les plats présentés sont aussi bons qu’ils en ont l’air alors c’est une adresse qui vaut le détour.