Le Boeuf Rouge
« Niederschaeffolsheim: la gloire des Golla »
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Cette grande maison moderne, sur le mode années 1950, remise au goût du jour avec éclat, est devenue, sans crier gare, la belle halte gourmande des environs d’Haguenau. Les Golla, qui sont présents là depuis 1880, ont fait peu à peu d’un petit estaminet de village une adresse de haute volée, avec ses tables bien mises, son personnel sur le qui vive, la cuisine haut de gamme de François, cinquième du nom, qu’entoure son épouse Catherine à l’accueil et sa sœur au service des vins. Bref, il se passe quelque chose dans ce logis de France qui revoit peu à peu ses chambres modestes pour l’étape d’un soir sur le mode du confort cossu.
Autant dire qu’on attend ici du neuf pour 2015: l’étoile pour très bientôt. En tout cas, l’éloge des gourmands/gourmets qui viennent découvrir au gré de menu à tiroirs, à la fois nombreux et malicieux, une cuisine solide, généreuse, franche de goût et cependant légère. François, passé jadis chez Bernard Loiseau à Saulieu et Guy Savoy, mixe création et tradition avec aisance, revoit le plat ancien avec art, raconte les saisons, les légumes de qualité, la chasse, la marée et les desserts avec adresse. Autant dire qu’on ne s’ennuie guère ici.
Il y a la curieuse variation sur les noisettes meringuées en amuse-gueule, le mariage du foie gras en terrine façon Opéra avec l’anguille qui lui confère son goût fumé, l’omble chevalier des Vosges du Nord en filet avec la peau croustillante, panée façon « baeckoffe feuilleté » à la truffe de Lorraine au fumet de champignons des bois, le croustillant de langoustine royale aux vermicelles façon kadaïf avec sa découpe du crustacé, sorbet tomate, crème de caviar, selon une recette de carpaccio de langoustine jadis initié par Alain Passard: l’énoncé est riche, la réalisation ne l’est pas.
Il y a du doigté, de la finesse, de la légèreté, même dans les mets réputés hyper caloriques, comme ce lièvre à la royale version Ali Bab, avec sa farce au foie gras et au sang de l’animal avec sa purée à la racine de réglisse, sa texture de betterave, ses délicats spaetzle maison, plus un petit Parmentier en verrine avec le lièvre en filaments, selon la recette du sénateur Couteaux: superbe, savoureux et paradoxalement digeste.
On adressera un petit compliment aux vins choisis par Anne, frais muscat de René Fleck à Soulzmatt, riche mais fin pinot gris Lerchenberg de Marc Kreydenweiss à Andlau ou encore côte rôtie les Triotes 2010 du domaine Garon qui épouse magnifiquement les gibiers avec les arômes de violette propres à la syrah dans leur expression rayonnante. Ce dernier vin se mariera tout autant avec l’agneau allaiton de Bischwiller, le gigot en croûte d’épaule confite, la selle en persillade avec des piquillos farcis et une panisse au citron, ou encore une selle de veau de lait servie rosée croûtée d’un praliné de cèpes avec sa fricassée et ses ravioli façon schniederspätle de chanterelles.
On ajoute des desserts élaborés en finesse eux aussi: clémentines corses confites en sorbet, mousse en palets et « schwowebredle », mangue mûrie à point avec compotée passion et dés crus, croustillant exotique et glace au poivre timut ou encore grands crus de chocolats en texture légère aux fèves de cacao et sorbet guanaja. Bref, tout ici séduit, y compris, les exquis après desserts, comme ces jolies sucettes « choco-yuzu ». A quand l’étoile?
Une soirée fantastique.
Bravo et merci pour ce festival gourmand
Super moment passé à deux hier soir un repas d’anniversaire des 31 ans de mariage,
plein d’émotion les papilles en extase du début, avec les mises en bouche
jusqu’à la fin des plats de découverte en découvertes tout au long ce fut un merveilleux diner,
et quand ont croix que ces finie il y en a encore, avec une mention spéciale pour
l’équipe en salle,
bravo .
Endroit agréable certes, d’un sympathique travail gourmand … Mais … Pour gagner une puis deux étoiles, car ce n’est pas impossible, il faut un grand coup de balai. Oui on sait le bon personnel c’est cher, mais c’est mieux pour briguer le macaron : une salle qui ressemble à une annexe de l’école hôtelière et dont certains laisseraient pour peu apercevoir la goutte de lait qui pend au nez… Ça ne va pas, un peu c’est vrai : too much rappelles le désagréable service juvénile du Romain de Sengel Roger , … Pas celle du brillant père et encore moins celle de Maginot…
Pour l’étoile, il faudra aussi un peu discipliner la clientèle peu éduquée et de fait un peu exotique, à la fois bruyante, et qui dénote gravement. Les enfants qui font la ronde bruyante durant le service, c’est tres déplacé quand on a des ambitions…
Un sourire cependant, une arpette avait l’air si gauche qu’elle atteignait par miracle la sortie cuisine , en penchant du côté où elle allait tomber… Nous a conduit à prendre des paris sur la première chute de plats …. Qui n’eut pas lieu et donc gloire à son ange gardien.
Je sais que mon propos sera descendu en flamme par certains mais je répondais simplement à votre question : pour pas d’étoile … Balle dans leur camp…
Rapport qualité prix impeccable .
Jamais déçu dans cette Établissement que nous connaissons depuis des années .
Ne comprenons pas la non attribution d’une étoile a cette maison qui le mérite amplement.