Le Dôme
« Paris 14e : quoi de vieux ? le Dôme … »
Cette institution marine de Montparnasse vieillit. Mais elle vieillit bien. Avec son cadre faussement 1900 signé Slavik, sa partie brasserie sous la verrière qui a vue sur le boulevard – où l’on ne prend pas, hélas, les manteaux au vestiaires. Son chef japonais, ancien des Templiers au Bézards, Yoshihiko Miura, officie toujours avec sérieux. La carte s’est, certes, rétrécie. Elle est complétée désormais par l’ardoise du jour. Les belles huîtres choisies (les Belons de Tanguy, les creuses spéciales de Quiberon) enrichissent le répertoire maison, comme les gambas servies avec une belle mayonnaise.
Le chapitre des poissons suit le cours du jour : lotte en tandoori, cabillaud sauce vierge (ou au beurre blanc, à la demande), bar grillé, et ses légumes (avec un impeccable beurre blanc) sont épatants. Il y a même une entrecôte de boeuf Angus avec ses pommes sautées pour les carnassiers rétifs aux produits marins.
Et, en dessert, le millefeuille vanille, crème et pointe de rhum légère, reste un monument à partager. Même si la glace aux marrons n’est pas mal. On ajoute le joli registre des vins (quincy de Mardon, muscadet du domaine de Haute Févrie) qui escortent toute la mer ici magnifiée avec délices… Grand service à l’ancienne.
vos couteaux et sa sauce subime…