Nordine et les épices © GP

Virginie et Nordine Labiadh, sont, on le sait, nos aubergistes de coeur. Ils proposent, toute l’année, dans un cadre convivial et chaleureux, qui hésite entre la bibliothèque pour tous et le salon d’ami, une cuisine simple et savante, qui puisent ses racines des deux côtés de la Méditerranée, entre Paris et Zarzis, avec des pointes vers Calvi et Quiberon. Les saveurs iodées de l’océan y donnent la main à la harissa, et le fenouil ou la tomate, comme l’anchois et le céleri sont les amis des viandes et poissons du moment.

La chorba au poulpe © GP

En période de semi-confinement, Nordine et Virginie vendent à emporter les plats et les vins qui font la gloire de leur demeure. Ainsi l’admirable chorba au poulpe, la si parfumée et si savoureuse méchouia au thon, oeuf dur et olives, comme le couscous à la semoule fine, avec son bouillon dégraissé, ses fins légumes, ses pois chiches et raisins, ses boulettes de veau de lait, ses merguez signées Desnoyer, comme son jarret d’agneau fondant, qui sont des actes d’amour.

La mechouia © GP

Leur ardoise change. Les épices, les condiments et les flacons exquis, comme la syrah d’Hervé Souhaut, ici de fondation, ou les cuvées blanches (« le pied des nymphettes »), rosées (un splendide « rosé d’hiver ») et rouges (l’idyllique) du Languedoc, les Mille Vignes, de la copine Valérie Guérin, qui se marient si joliment avec les mets épicés, valent le détour, l’emplette, la découverte et la dégustation.

Nordine et Virginie Labiadh © GP

On ajoute, pour faire bonne mesure, le vrai-faux blanc-manger, « à mi-chemin », qui se situe entre un mouhalabieh et une panna-cotta, revue en crème légère à la fleur d’oranger et à la pistache concassée. Un délice, à l’image du bel esprit de cette demeure rare, et qui est, comme le reste, à se pourlécher.

Panna cotta © GP

A Mi-Chemin