La Villa Corse Rive Gauche

Cyril Gauzit © GP

C’était la maison d’Augustin Grisoni, parti, depuis, pour le 14e, rue Daguerre, créer son Bistrot d’Augustin. C’est désormais celle de Vincent Sitz, qui possède, entre autres, Baltard au Louvre, sans omettre Pirouette et Zébulon. Ce manager malicieux, féru de bons vins, qui a le chic pour dénicher d’excellents chefs, a trouvé la perle rare avec le sage (et aveyronnais) Cyril Gauzit, qui a notamment « fait » Robuchon, le Bristol et les Mavrommatis.

Un coin de table © GP

Autant dire qu’il connaît la musique et, malgré le fort nombre de couverts, les groupes venus des proches salons de la porte de Versailles, il s’en tire, ma foi, fort bien sur une partition courte, mais fort joliment vue. Certes, il peut y avoir un coup de chaud ici, un service (souriant et gentil) qui vous fait attendre et même lambiner entre deux mets, qui peuvent se révéler tièdes. Mais l’ensemble de la partition séduit sans mal, sur un mode corse rajeuni.

Artichaut © GP

Ainsi, les courgettes farcies aux aubergines, les artichauts en chips et purée, avec cromesquis de figatellu, émulsion prisuttu, la dorade au beurre d’algue, condiment poivron jaune, herbes fraîches plus la fregula sarda, même trop cuite, en risotto crémeux séduisent. Comme l’aziminu, autrement dit la bouillabaisse à la corse (avec rouget, vive, rascasse) marinée aux agrumes, plus safran corse et un accompagnement de purée de carottes et cédrat confit.

Aziminu © GP

En escorte de bon ton, le Sant Armettu de Sartène, mixant sciacarellu, nielluciu, mais aussi syrah et grenache, a du répondant en rouge, fruité et séveux. Et, en dessert, sorbet citron bio, meringue croquante et émulsion myrte ou fiadone aux agrumes et glace au miel passent tout seuls. Prix en baisse et heureuses formules avec des menus-cartes proposés midi et soir.

Fiadone aux agrumes © GP