Aux Armes de Strasbourg « Stadtwappe »
« Strasbourg : exquises Armes de la Ville »
La maison, on la connaît depuis belle lurette. Elle trône, place Gutenberg, depuis 1544. C’était, en 1900, A la Guenon, puis au Cerf d’Or. Enfin, Stadtwappe, autrement dit Aux Armes de la Ville. Cédric Moulot, patron du Croco, de quelques winstubs et du voisin 1741, a racheté la demeure à son ex associé Philippe Bohrer, en conservant l’esprit du lieu, ses banquettes de bois, ses nappes à carreaux, ses fresques années 1950 signées André Wagner, bref, l’esprit d’une brasserie d’avant, avec un service féminin charmant.
La carte est au diapason, proposant une anthologie du goût local. Foie gras de canard mi cuit au naturel avec sa compote de figues façon chutney, presskopf maison, tarte à l’oignon et salade verte, rognon flambé au cognac et pomme purée, tête de veau, choucroute, cordon bleu avec ses spaetzle maison ou escalope de veau viennoise avec ses frites figurent au réjouissant programme.
On ajoute les bières Fischer ou Mutzig à la pression, l’ambiance joyeuse, les prix modiques, les vins (riesling, pinot noir) du copain Lorentz de Bergheim qui coule d’évidence du flacon ou du pichet au verre. Plus des desserts dans le ton, comme ce sorbet au marc arrosé ou cette forêt noire maison. Voilà des armes pacifiques qui font aimer délicieusement Strasbourg.