Grand Hotel du Cap Ferrat
« Saint-Jean-Cap-Ferrat: le plus bel hôtel du monde? »
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Façade © GP
Et si c’était le plus bel hôtel du monde? Il y a le site en pointe, au bout de l’idyllique Cap Ferrat, la végétation touffue revue en jardin policé, la grande façade blanche de 1908, déjà rectiligne, comme une préfiguration de l’Art déco, la mer en contrepoint, le funiculaire avec lequel on descend vers la piscine et le Club Dauphin, la rotonde signée Eiffel. Mais on va trop vite.
Le hall © GP
Les concierges © GP
Le Grand Hôtel du Cap Ferrat mérite une lente approche. Avec son entrée splendide, sa lanterne en argent de style Régence, ses oiseaux en cristal de rose éclairés, son bronze ciselé par Tisserand, sa table Lalique en cristal, sa véranda orné d’un lustre soufflé de Murano. Les chambres, elles mêmes, revues en 2009 par Pierre-Yves Rochon, jouent la sobriété, les teintes douces, blanches, les matières précieuses, le marbre beige, noir ou blanc dans les salles de bain, les tissus de lin blanc, de soie naturelle ou de coton. Les balcons s’ouvrent sur le grand parc et le bleu de la mer.
Le parc menant vers la mer © GP
Sur le chemin du funiculaire © GP
Des reproductions d’oeuvres d’art de Picasso, Cocteau, Matisse, Chagall ornent les chambres. Le bâtiment historique se prolonge, sur l’arrière d’une résidence moderne, signée Luc Svétchine, ornée d’un mur végétal, avec son escalier sobre en escargot, évoquant le Guggenheim à New-York, menant au spa.
Piscine © GP
Tout ici, qui pourrait friser le grandiose, joue plutôt l’effet club avec un personnel amical, ici de longue durée, comme les voituriers efficaces, les concierges qui connaissent leur affaire ou encore le mythique maître-nageur Pierre Grüneberg, présent là depuis plus d’un demi-siècle, qui apprit la brasse aux enfants de Charlie Chaplin et à tant d’autres, tint Stella Mac Cartney dans ses bras, tandis que l’ex-Beatle faisait la planche.
Chambre d’une suite © GP
Salon d’une suite © GP
Les diverses tables (Cap, Véranda, Club Dauphin), sous la houlette du MOF Didier Aniès, valent l’étape. On en reparlera. Le lieu, lui, vaut la visite lente, douce, appliquée, pour étape heureuse, illuminée.
Façade de côté © GP
