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La Cantina di Luca George V

« Paris 8e: Ciro Polge, le retour »

Article du 19 mars 2013
Ciro Polge et les pizzaioli © GP

Ciro Polge et les pizzaioli © GP

On l’a connu jadis chez Paolo Petrini, puis au Bocconi, rue d’Artois. Depuis la fermeture de cette dernière demeure, devenue Marloe, une annexe relaxe de l’Arôme, on se demandait où était passé Ciro Polge. Voilà ce Bergamasque conquérant et rieur, n’ayant pas perdu la foi dans les vraies saveurs italiennes, œuvrant au service des Richard dans ce qui fut le Petit Thiou. La Cantina di Luca George V, c’est donc sa nouvelle demeure. Et qui est appelée à faire des petits, notamment rue Paul Baudry, dans ce qui fut le Cou de la Girafe. Vous ne vous perdez pas en route?

Mozzarella et légumes grillés © GP

Mozzarella et légumes grillés © GP

C’est que les Richard, papa Jean et son fiston Nicolas, qui gèrent quelques onze maisons dans Paris, ne perdent pas le nord, associant à leurs affaires un pro qui connaît la musique. De fait, le registre de trattoria bonhomme, ou, si ‘on veut, de « tavola calda » de luxe, avec son cadre contemporain, plein de gaîeté, est fort bien tenu. On sert ici tous les jours et toute la journée en continu des plats légers, frais, savoureux, amusants, sans complication, à commencer par ces pizzas en rafale tirées d’un four qui trône comme un emblème.

Pizza Margherita © GP

Pizza Margherita © GP

La devise maison est en anglais pour la rime: « a pizza a day keeps the doctor away« . Bref, qu’elle se nomme Dino Zoff ou Camorra, Ancelotti ou Maradona, la vita e’bella ou Gina Lollobrigida, confectionnée, au four Morello au bois et à feu vif, à partir d’une pâte fermentée quatre jours, croquante et légère, elle se révèle délicieuse. La Margherita (avec tomate/mozzarella) est épatante. Et le reste est à l’avenant.

Carpaccio comme à Venise © GP

Carpaccio comme à Venise © GP

Le carpaccio de boeuf comme à Venise au Harry’s Bar fait merveille avec son condiment moutardé, la mozzarella aux légumes grillés, les paccheri à la sicilienne (avec aubergines et mozzarella), les spaghetti sauce tomate, cuites al dente, ou l’escalope milanaise extra fine plaisent aisément à tous. On ajoute le primitivo des Pouilles de Salento, le tiramisu en bocal et la glace vanille « affogato » à l’expresso, qui donne l’occasion d’un amusant service à la cafetère. Bref, du bon, du gai, du savoureux, qui ne ruine pas.

Spaghetti sauce tomate © GP

Spaghetti sauce tomate © GP

C’est ouvert depuis une petite semaine et ça démarre en douceur. Mais, comme disait Laetitia, la mère de Napoléon: « pourvou qué ça douré... »

Affogato © GP

Affogato © GP

La Cantina di Luca George V

12, avenue George V
Paris 8e
Tél. 01 47 20 89 56
Carte : 35-50 €
Horaires : 12h-23h30
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Alma - Marceau

A propos de cet article

Publié le 19 mars 2013 par

La Cantina di Luca George V” : 4 avis

  • cerea lovoro lavapatt

  • GastroZorro

    Un conseil, valable également pour les journalistes du Figaroscope, quand vous commandez une pizza, commandez la très cuite : quand vous la prenez par les bords, le fond doit rester rigide et bien droit. Autrement, faites la recuire, vous verrez ça change tout,

    Car les pizzas de la Cantina di Luca, sont rudement bonnes, avec une pâte légèrement acidulée et non doucereuse comme c’est la plupart du temps le cas. Peut-être les meilleures de Paris.

    Bon d’accord, c’est pas franchement donné, mais au moins c’est vraiment bon… et si effectivement Fontanarosa est un remarquable restaurant italien, sauf erreur de ma part on n’y sert pas de pizzas.

  • Alain Toussaint

    Gilles Pudlowski, mais aussi Périco Légasse (dans Marianne du 30 mars) dressent un portrait par trop idyllique de La Cantina, tandis que le Figaroscope l’éreinte à l’excès. Pour notre part, nous avons goûté (à deux) :
    – une (seule) pizza « cinéma paradiso » : pâte excellente effectivement mais un peu molle et une garniture réduite à une bonne couche de roquette (avec peut-être quelques grammes d’artichaut);
    – les raviolis au beurre et à la sauge : excellents;
    – les spaghettis « alla salsa di pomodoro » : très quelconques.
    – une seule possibilité de vin au verre (rouge, rosé ou blanc) buvable sans plus.
    – un café digne d’un bistro de quartier bien français.
    Un coût très excessif pour ce niveau de qualité. Et de surcroit un service d’une lenteur… près de 2 heures pour ce menu modeste en renonçant au dessert.
    Pour le même prix ou à peine plus cher, on peut faire un festin à FONTANA ROSA, avec un choix important, une carte de vins d’anthologie, un vrai café ristretto et un service diligent.
    La Cantina di Luca est une honnête cantine mais au prix d’un vrai restaurant.

  • jerôme

    Bigre, quel écart avec le Figaroscope

    Genre: si les tables transalpines devaient jouer un improbable Calcio, celle-ci évoluerait en troisième division avec, dans le dos d’un décor flambé, des basiques sur le banc, des pizzas moulinant l’ordinaire et une addition fâcheuse comme tacle.

    Prix: un peu trop exubérant pour la prestation! Env. 35-40 €. Prosciuto di Parma: belles feuilles. Pizza Margherita: beau diamètre mais cuisson molle. Sorbet citron: banal.

    Avec qui? Una bambina.

    Bonne table: la 23. Service aussi lent que charmant.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

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