Le 6 Paul Bert
« Le 6 Paul Bert (Paris 11e): signé Auboyneau »
Didier Chambeau, notre avocat gourmet, a visité le 6 Paul Bert, nouvelle table de Bertrand Auboyneau. Ecoutons le.
La salle © Didier Chambeau
Dans une rue abondante en bonnes tables, Bertrand Auboyneau, qui y possède déjà le Bistrot Paul Bert et l’Ecailler du Bistrot, a ouvert une annexe de charme, drôle, moderne, gourmande, cumulant épicerie bistrot, en lieu et place d’un magasin de meubles. Le cadre est pensé bobo à souhait, avec sa salle en longueur, ses murs en vieux zinc avec traces de bois, histoire de faire du vieux avec du neuf, sa table d’hôte d’un seul tenant pour douze couverts à la fois branchée et sympa, plus un luminaire original de José Esteves tout en fourchettes et cuillères, une véranda qui s’étend tout du long de l’impasse attenante, rappelant ainsi la vitrine du magasin disparu, et, en fond de salle, la cuisine ouverte.
Saint jacques poêlées © GP
Autant dire que le décor en jette. A l’accueil, le sympathique Édouard, à l’épicerie, la ravissante Elsa, aux pianos, le jeune et créatif montréalais Louis Philippe Riel accompagné de la brune Léa qui le seconde, forment un quatuor de charme qui se complète parfaitement. On se perd un peu dans une carte où entrées et plats s’entremêlent, mais les prix, entre 9 et 14 €, filent doux. Saint-Jacques poêlées aux oignons rôtis, fermes et tendres, carpaccio d’aiguillette de bœuf, anchois, délicieux et malicieux en diable, queue de bœuf pied de moutons goûteux comme il se doit, ris de veau carottes au petit lait épatant pour sa cuisson. Desserts peu nombreux mais gourmands comme le pot de crème au chocolat amer, le parfait glacé yaourt et la crème citron ou le gâteau aux pommes caramélisées. La cave très étoffée en vins de pays.
Carpaccio d’aiguillettes de boeuf © Didier Chambeau
En mini-boutique puisque c’était l’idée d’origine, un sympathique dépannage du soir pour des amis débarquant à l’improviste ou une dînette improvisée en amoureux : charcuterie basque, corse, jambon de Bellota, foie gras, rollmops, fromage de tête, produits de la mer, quelques belles étiquettes. Voilà un vrai bistrot de copains avec un service efficace et souriant, dans un décorum à la parisienne. Un fleuron de plus pour Bertrand Auboyneau, alias l’empereur des bistrots de la rue Paul Bert.
L’épicerie © Didier Chambeau
Testé ce midi.
cuisine prétentiarde pour un prix assez haut (entrée plat dessert et un vert de vin 43€) des plats sans saveur ni originalité voire même pas très bons…
note salée elle !
Testé hier soir et vraiment satisfait de cette nouvelle adresse.
Avec une faim modérée, nous avons choisi de laisser nos appétits nous mener, deux tours de salé, deux desserts partagés à trois et nous étions repus. Et heureux des papilles surtout. Saint jacques, longe de cochon, ris et noix de veau et lotte, tout y est passé, les assiettes ont été débarrassées quasiment propres ! Les deux desserts testés (ganache chocolat et canoli citron) concentraient toutes mes attentes : du fondant et du croquant, des goûts intenses et de la douceur, parfaitement équilibrés. Et un vin à tous les prix. Pour nous, une bouteille d’ Octobre 2012 du domaine des foulards rouges à 20 € excellente à ce tarif. La clientèle semblait exclusivement composée de « foodistas » affairés à ausculter, inspecter et commenter avec minutie. Si vous voulez parler manger en mangeant c’est le moment d’y aller, sinon attendez un peu histoire que l’atmosphère s’installe pour de vrai.