Quai Sud
« Strasbourg: Bruno Sohn en version modeste »
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Bruno Sohn © GP
On l’a connu en pigeon voyageur de la cuisine alsacienne sans cesse voguant vers le Sud. Etoilé d’abord au Foyer des Pêcheurs d’Illkirch, au château de l’Ill d’Ostwald, à la Table de Bruno d’Obernai (trois étoiles dans trois lieux différents), puis en aubergiste accort, au Cerf d’Illkirch, puis chez Mi-Figue Mi-Raisin à Cannes, au Padouk au Palais de la Méditerranée à Nice. Il fut ensuite cuisinier en maison bourgeoise, notamment au service du milliardaire russe propriétaire du club de foot de Chelsea, Roman Abramovich.
Croque monsieur aux truffes © GP
Salade de poulpe © GP
Salade de hareng matjes © GP
Revoilà donc Bruno Sohn à Strasbourg. Il est toujours le conseiller de la Maison Blanche à Nice. S’est associé avec le propriétaire du Roi et son Fou, le Flore strasbourgeois, pour cette créer cette table simple, drôle, alerte, qui lui ressemble. Il y crée des plats amusants et frais , jouant le sud dans délaisser l’Alsace. Ses rillettes de thon à la gelée d’agrumes joliment citronnée, sa salade de poulpe ou celle de pommes de terre aux harengs matjes et jambon ou ses croque monsieur truffés sont rigolos et savoureux.
Raviole de foie gras © GP
Penne à la sicilienne © GP
Rillettes de thon © GP
Les plats permettent de jongler entre grand Est (choucroute royale, cochon de lait farci au foie gras) ou Italie. Il y a les ravioles au foie gras truffée, les penne artisanales Gentile de Gragnano à la sicilienne, avec câpres, tomates, anchois, mais aussi saucisse pérugine. Enfin, les desserts à l’ancienne revus à sa manière ludique. Comme le cheese-cake et son sorbet framboise, le baba au rhum, la brioche en pain perdu ou la pana cotta. Les vins sont amusants, venant, côté rouge, de la vallée du Rhône, de la Drôme et du Languedoc (comme le joli « bois moi » très carignan, syrah, grenache, du Cellier des Moines).
Cheese cake © GP
Baba au rhum © GP
Le décor est simplet dans les tons vert et jaune, le service de charme, assez prompt. C’est Bruno qui renaît et, à Strasbourg, on dirait le Sud en décembre…
Service du vin © GP
Sauf que le pigeon voyageur est reparti… ce fût un cour passage dans la capitale européenne. Mais je suis bien content d’avoir eu le temps de goûter à sa cuisine remplie de saveurs…
PS : le restaurant est toujours ouvert (jusqu’à quand…?) mais ce n’est plus B.Sohn en cuisine.
tout m’a beaucoup plu
Grosse déception après avoir testé la cuisine de cet ancien pilier de la gastronomie alsaciennne. Je suis nettement moins enthousiasme que vous. En entrée, une assiette de charcuerie espagnole avec un jambon blanc à la truffe qui me semble hors sujet et un jambon type serrano décevant, le tout sur un lit de salade, pour suivre des tripes à la sicilienne trop pimenté à mon gout. Un service peu rôdée, une salle bruyante, une très belle carte de vins