Le Cervin
« Crans-Montana: un Cervin très perfectible »
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Voilà une table des hauteurs, chic et bien mise, avec son intérieur cosy, ses salles boisées, sa grande terrasse, sa vue sur la forêt et la haute tour de Super-Crans, qui joue les QG de renom pour une clientèle distinguée qui a tout vu et tout goûté ailleurs, appréciant le sourire de la famille Cottini et les bonnes manières du lieu. On note, non sans surprise, que la façade est couverte d’étiquettes du Guide Rouge Michelin, alors que la maison n’est référencée ni dans l’édition 2011, ni dans celle de 2012. Mystère et boule de gomme?
Reste que l’on s’en moque un peu. Car on vient là pour la promenade au grand air, qui permet de découvrir le site par un joli chemin forestier qui y mène en 45 mn depuis les hauts de Plans-Mayens. On apprécie les tables nappées de blanc, la carte classique alléchante et le sourire à l’italienne. Le menu du jour (entrée et plat), tarifé 30 Chf, propose tomate (pas mûre) et boule (un peu riquiqui) de mozzarella (fade) relevée de basilic et d’huile d’olive, puis jambon à l’os annoncé braisé, en fait grillé, avec un gratin dauphinois (sec, sans crème et de portion bien chiche – réchauffé?), plus des légumes du moment (carottes en bâtonnet et haricots verts, mais girolles à foison) qu’on retrouve sur les autres plats.
Il y a aussi la salade dite mixte de crudités, avec sa vinaigrette un peu diaphane, un carpaccio au parmesan sans grand relief (posé sur une bizarroïde crème moutardée avec des champignons de Paris), une très honnête truite meunière aux amandes, des spaghetti carbonara gentillets et des glaces (industrielles mais fort correctes), sans omettre quelques jolis fruits rouges en issue. Là où le bât blesse? Le service qui semble tout bonnement se moquer de ce qu’il sert.
Un exemple? La jeune femme à qui on a commandé un fendant de Rouvinez à Sierre et qui vous apporte, sans sourciller, une bouteille déjà ouverte de fendant des Caves Orsat à Martigny (« c’est le vin maison« , dit-elle), sert en renversant force vin sur la nappe, puis oublie de vous resservir. On s’agace encore du garçon qui vous propose, in fine, le café en ristreto à l’italienne et vous amène la tasse pleine à ras bord avec un « ça vous va comme ça?« , qui en dit long et indique bien qu’il y a là quelques boulons à visser dans cette maison qui vit manifestement sur sa réputation. L’addition, elle, est sans surprise.
contrairement a Mr Eric
nous trouvions tout Parfait
anecdote; lors de notre commande j’avais demandé si il y avait une ile flottante comme dessert
Malheureusement il n’y en avait pas ce jour la.
Après notre repas principal, la carte des desserts nous fûtes présentée et c’est alors que la bonne nouvelle tomba ; ils avais fait une ile flottante pendant le repas principal
TOP, TOP
Mon Cher Gilles, encore une bonne appréciation de ce qui fait Crans aujourd’hui, c’est à dire un certain laisser aller, un « vivre sur sa réputation ».
Si Monsieur Cottini, propriétaire, était moins sur le golf et plus en salle, son restaurant retrouverait son lustre d’antan, et une référence dans le Michelin qui voit juste dans ce cas.