Le 860 à l’hôtel La Fauceille

C’est un hôtel contemporain aux chambres colorées, sis dans une zone d’activités, à un carrefour autoroutier. Le GPS s’y perd. Mais une fois entré dans le domaine, si l’on excepte de la bruit des voies qui se croisent aux abords, on se laisse aller à une atmosphère de vacances, musique disco, piscine et spa aidant, plus la vue sur les montagnes environnantes. Il y a le confort du lieu, les salles de fonctionnaires, les coins salons, les salles pour séminaires.

Nouvellement aux commandes des fourneaux, Nicolas Vié, qu’on a connu au Cap Estel sur la côte d’Azur, passé auparavant au Métropole à Beaulieu, et en stage chez Pic à Valence, a donné un coup de fouet à la cuisine de la maison. Asperges vertes et vinaigrette aux fruits de la passion, tartare de crabe aux tomates « cœur de bœuf » et sorbet banane au poivre de la Jamaïque, rouget saisis au poêlon avec leur carpaccio d’artichauts au basilic, boeuf catalan gratiné au stilton avec sa confiture d’échalote au cassis et sa poêlée de chou pak choï ne manquent pas de tonus.

On ajoute les jolis desserts de Stéphane Blondeau (déclinaison autour du citron avec ses fines feuilles de nougatine aux amandes, crème praliné, biscuit moelleux, citron soufflé et sorbet, coque de chocolat avec sabayon à l’eau de vie de cerise, streusel à la fleur de sel et jus de griotte), le service appliqué, plus les jolis vins d’ici et de l‘autre côté de la frontière (étonnant clos Adrien du domaine Terra Remota à Girone). Et l’on se dit que le lieu vaut l’étape.