Aux îles marquises
« Aux îles Marquises (Paris 14e): vintage, mais sympa »
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C’est drôle – involontairement -, sympa, gentiment démodé, avec son cadre années 1950, son inscription dédiées aux « beaujolais, muscadet sancerre (qui) ici sont rois », ses jolies fresques 1900 dédiées aux voyages et aux paysages marins, son accueil comme en province, sa clientèle hors mode, sa carte-menu bien vue. Aux commandes des fourneaux et de la maison -depuis 27 ans, déjà!- un vrai pro, issu de bonnes et grandes maisons.
Mathias Théry, qui a « fait » Rostang à Sassenage, Troisgros à Roanne, Vergé au Moulin de Mougins – rien que ça – joue sa carte rétro et bienvenue. Le petit toast au saumon et les galettes de pommes de terre aux oignons en amuse-gueule sont un prélude, mais savoureux. Ensuite, la soupe de poisson avec sa rouille jouxte le tourteau frais émietté en salade à l’huile de noisette, la salade de pétoncle en escabèche, le saumon cru aux herbes.
Après, arrivent les choses sérieuses en douceur: aile de raie aux câpres, rascasse en marseillaise, anguille aux fines herbes, tronçon de cabillaud de cabillaud au romarin. Joli, léger et frais. Un reproche: les mêmes garnitures, champignons, légumes taillés ou en mousse d’une assiette l’autre. Mais le goût est respecté.
On achève sur une crème brûlée (pas assez vanillée, un peu trop liquide), un crumble à la rhubarbe et fraises ou un exquis parfait glacé aux fruits rouges en issue fraîche et digeste. Un petit coup de chapeau à la carte des vins aux prix respectables comme ce menetou salon banc, vif et fruité, signé Fournier à Verdigny qui, pour 23 €, fait un accompagnement de choix.