Le Bistrot des Jumeaux

Frédéric et Emmanuel Fabre © GP

Les Fabre sont deux vrais frères, quoique deux faux jumeaux. Emmanuel, l’homme de salle, a « fait » Rostang et l’Arpège, Frédéric, le cuisinier, a pratiqué Ducasse côté Spoon au Byblos à St Tropez. L’un est filiforme, l’autre plus rondouillard. Tous deux sont bosseurs et espiègles. Ils pratiquent une formule sympa, gentillette, généreuse, peu chère au déjeuner, des prix sages et des plats sans tapage à la carte avec des idées de cuisine tirées du marché avec des produits de qualité.

Filets de sardine © GP

Au sommaire de ce midi, des lamelles de betteraves avec du crottin de chavignol (orthographié avec un seul « l » sur la carte), une tranche de gigot d’agneau avec son jus à l’huile d’olive, ses haricots verts extra verts (on les aimerait un poil aillés ou persillés, peut être moins cuits), des fraises au mascarpone. C’est joli, vif, primesautier. On oublie, au passage, les présentations uniforme où chaque plat est systématiquement couvert de feuilles de salade et les (moches) serviettes en papier.

Encornets © GP

A la carte, les filets de sardine a vin blanc et radis ou les blancs d’encornets en persillade avec chorizo et haricots mange tout sont épatants. Comme le clafoutis aux abricots, très « dessert de grand mère », avec son sorbet au basilic. Plus une fillette de rouge du Languedoc servi un peu frais.

Gigot d’agneau © GP

Bref, c’est gentil tout plein, comme une affaire à saisir. En prime, la terrasse d’été sur la rue donne l’illusion que ce bout de 14e près de la rue Pernety et non loin de l’avenue du Maine, est un vrai village du Paris d’avant.

Fraises et mascarpone © GP