Pascal Dimofski
« Sarreguemines/Woelfling: Pascal, l’oublié »
Quand on cite les bons chefs de Moselle, on l’oublie. Il est pourtant, depuis trente ans, la tête chercheuse de ses parages sylvestres, au delà de Sarreguemines. sur la route du pays de Bitche. Pascal Dimofski? Il est le plus précis, le plus net, le moins hâbleur des cuisiniers locaux. Le Michelin l’oublie dans la course aux étoiles. Il reste le solitaire de son bord de route non loin de Saint-Walfrid et de Baerenthal. Mais non moins valeureux.
Evidemment, la façade ne paye pas de mine. Elle se nomma, jadis, le Saint-Hubert. C’était au temps où les chasseurs locaux venaient se faire fête à coup de gigue, terrine, civet, chevreuil grand veneur et autre lièvre à la royale. Pascal a repris la demeure, qui fut celle de ses beaux parents, lui redonnant des couleurs neuves. On vient pour le charme du lieu, l’allure sobre, les luminaires design, les tables espacées, comme pour la cuisine de cet élève de Jacques Cagna et Joël Robuchon qui sait instiller sa manière avec ardeur.
Sa petite musique est personnelle, son style joue la finesse et la légèreté, la tradition lorraine est revisitée avec malice et le produit local traité avec doigté. S’y mariant avec des idées d’ailleurs, huiles fines, condiments dosés, en cuisson douce. Bref, la cuisine d’auteur qui se livre ici ne joue jamais l’emphase, la toccata plus que la grosse caisse, la sonate plus que la symphonie.
Des exemples de ce qui vous attend ici ? Un superbe velouté de petits pois avec sa crème fouettée son chips de ventrèche, après l’oeuf de caille au jambon servi en amuse-gueule. Et puis le foie gras de canard au naturel cuit en terrine, assaisonné de poivre noir, torréfié à la fleur de sel. Et, bien sûr, les fameuses pommes de terres grillées farcies aux escargots, avec un beurre de noix et persil plat. Ou encore les jambonnettes de grenouilles sautées au parfum d’herbes aromatiques et ail.
Le rognon de veau tranché (on le préfèrerait entier) avec ses ravioles au jus de truffe et chips de jambon fait un joli moment rustique. Comme paillard de boeuf au vinaigre balsamique et petites pommes de terre rattes, qui prolongent cette manière finaude. Rien de trop, guère de chichi.
De jolies cuissons, de beaux produits, des accompagnements en douceur: voilà sa manière avec des assiettes nettes qui font envie. On ajoute des vins choisis (muscat de Dirler-Cadet, Santenay-la-Comme du domaine Michelot): bref, on aime cette façon de chanter le terroir et les bons produits de partout sans jamais hausser le ton.
En dessert, tarte au chocolat Valrhona pur Caraïbes et glace vanille ou sorbet citron au zestes d’agrumes font des moments choisis. Le service alerte gouverné par Mme Dimofski est vite complice et les divers menus (« terroir et patrimoine », « côté terre », « côté mer », « parfums d’aventure » ou « petit gourmet ») donnerait envie d’y voir de près. Il est temps de découvrir ce solitaire artiste.
Comment un restaurant, a fortiori un restaurant aux prétentions gastronomiques, peut-il en 2015 se passer d’un site internet. Tout est dit !
Nous avons passé un exçellent moment, tout était succulent, de l’amuse bouche aux mignardises ! Fin, associations de mets et textures recherchées, originales, des produits frais et bons, des cuissons juste comme il faut pour le respect du goût des mets servis ! Le service est simple, bienveillant, agréable. Les toilettes méritent des travaux de rénovation tout de même, ils sont en décalage complet avec le reste. Merci pour votre talent, nous reviendrons. 🙂
En partance de Belgique pour un weekend alsacien, le GPS nous a fait faire quelques détours. Et dans ce cas, la technologie a eu tout bon: elle nous a permis de découvrir cet endroit discret, simple où la cuisine est fine et juste. Le tout agrémenté d’un hôtesse souriante et chaleureuse. Une adresse qui vaut le(s) détour(s).
Pas bien !
Repas de six personnes le 1er août 2013 :
– éviter le repas en terasse : le jardin n’est pas bien entretenu (dommage) et surtout il est tout près d’un axe routier très fréquenté (camion et voitures) et très bruyant. Par ailleurs, en guise de parasol, on avait une glycine en forme de parasol (très bien au début) mais lorsque le soleil progresse, on a été sous la forte chaleur : la bouteille de vin rouge chauffait et la patronne a eu l’excellente idée de la plonger dans un seau d’eau avec des glaçons ! Par ailleurs, pour se protéger du soleil, toute notre famille s’est réunie à une extrémité de la table qui se trouvait à l’ombre. Visiblement, la patronne n’a pas jugé bon de déplacer un parasol qui se trouvait plus loin.
– au niveau du service : assez nul. Il y avait trois entrées chaudes et trois entrées froides. Les entrées chaudes ont été servies, mais la patronne a oublié de servir les entrées froides. Puis très longue attente pour recevoir le plat principal, puis a nouveau très longue attente pour le dessert, puis encore très longue attente pour l’addition.
– pour les plats, c’est correct au niveau qualité et quantité, mais les prix sont excessifs au regard de la prestation globale de ce restaurant
Bref, ne pas suivre les bonnes remarques qui se trouvent sur internet concernant se restaurant.
Voici un petit restaurant qui veut être un grand sans se donner les moyens.