Hôtel d'Europe
« Avignon: l’étoile de Bruno »
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Bruno d'Angelis © Maurice Rougemont
Bruno d’Angelis, présent dans ce beau palace classique proche des remparts depuis une décennie, a retrouvé l’étoile un moment perdue – on se demande pourquoi ? La cuisine de ce Marseillais formé chez Chabran à Pont de l’Isère, passé chez Del Burgo à Carcassonne, demeure au « top » de la finesse et de la fraîcheur sur un mode provençal chic qui plaît sans mal.
Chevreau, crique de pomme de terre, condiment tomate/anchois © Maurice Rougemont
Asperges vertes à la crème d’œuf et aux cébettes plus vinaigrette d’huîtres creuses à l’échalote confite et vieux balsamique, poisson de petite pêche au gré de l’arrivage et sa minute de tomates aux câpres, huile d’olive et thym brûlé, aiguillettes de volaille fermière aux aromates flanquées de fleurs de courgettes soufflées et frites avec sa pulpe de mangue au poivre de Sichuan sont d’une légèreté grande, composant des symphonies printanières de bon aloi.
Bruno d'Angelis © Maurice Rougemont
On y ajoute le joli morceau sur le thème du chevreau en plusieurs cuissons, avec sa crique de pomme de terre avec son condiment tomate/anchois, son jus au piment d’Espelette: tonique! Et l’on n’oublie pas des desserts de choix, comme la feuillantine craquante aux framboises avec son émulsion au fromage blanc et son sirop à l’estragon, plus un impeccable sorbet framboise. Bref, assez de raisons, avec une cave sérieuse, un service ad hoc, dans un cadre feutré, pour prendre ici pension, comme le fit Napoléon, Hugo, Picasso et tant d’autres.
Hotel de l'Europe © Maurice Rougemont
