Le Paradis des Sources
« Soulzmatt: Staub roi des cocottes »
Elvis sur scène
Il était le roi de la cocotte (en fonte), a propulsé une marque alsacienne au rang de star mondiale en lui donnant son nom. Il est devenu le roi des cocottes, rachetant un music-hall alsacien au Sud de Colmar, pile sur la route du vin. A Soulzmatt, s’il y a le grand cru Zinnkoepflé, il y a aussi l’eau de la Source Nessel, la Lisbeth qu’on peut boire plate, pétillante ou à fines bulles. Il y a désormais son « Paradis des Sources », un Lido de la campagne, repris, relancé, revivifié par Francis Staub.
Francis Staub présentant son équipe
Avec un spectacle haut en couleur (s): les chansons françaises reprises avec allant par une équipe drôle, tonique, talentueuse, Elvis Presley sur scène, chantant « I got a woman » ou « Blue Suede Shoes ». Plus une heure trois quarts de spectacle drôle, vif, coloré, dansant, vous entraînant des Indes ou de la Haute Egypte au Moulin Rouge à Paris, avec des clins d’oeil à Offenbach (« la Vie Parisienne » et à Patrick Sébastien. Un lanceur de couteau qui vous donne des frissons, des chanteurs et danseurs qui ne se contentent pas d’avoir « un truc en plume », mais donnent de l’émotion au spectateur: voilà ce qu’on trouve là.
En prime, le repas de haute couture classique est signé Jean-Yves Schillinger, avec son foie gras en fine gelée, son poulet au risotto de quinoa, sa pavlova (meringue, fruits rouges compotées, crème), servis dans le bon tempo, cuisson et chaleur au petit point. Qu’on arrose d’un crémant ou d’un pinot gris de la vallée noble, d’un Royal St Emilion grand cru, qui tiennent superbement la route. Marco Baumann et Jean-Pierre Haeberlin, de l’Auberge de l’Ill, et le grand vigneron Léonard Humbrecht étaient comme moi, à la table à côté: franchement et simplement épatés. Bravo pour ton culot, Francis Staub!
