Chantefable
« Paris 20e : croquez Chantefable ! »
La perle du jour – ouverte le dimanche qu’on se le dise ! -: un merveilleux bistrot 1900 signé Tom Le Fèvre qu’on vit jadis en cuisine à l’Escargot Montorgueil et chez Thomas Boullault à l’Arôme. Ce trentaine joue les aubergistes dynamiques et bonhommes dans ce monument à classer qui s’appelait jadis le Rallye Gambetta et a repris son nom d’avant. Explication : les poètes de Belleville, des Lilas, des abords du Père Lachaise et du grand Est parisien y venaient chanter leur fable.
Aujourd’hui, ce sont les gourmands malins qui viennent, au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmanien découvrir ce décor inchangé depuis des lustres : comptoir en pierre de Bourgogne, moulures et stucs au plafond, banquettes de moleskine, chaises paillées en terrasse, sol à damiers confèrent un ton vintage irrésistible au lieu. Le service est alerte, l’ambiance bruyante, la bonne humeur communicative.
On y ajoute la cuisine sérieuse, les belles terrines et les produits de qualité, sans oublier les vins au diapason et les tarifs sages et l’on se dit qu’il y a là une adresse à noter sur votre carnet d’or. Au menu changeant, terrine de campagne et de tête de cochon en gelée, oeuf mayo, terrine de foie gras avec son chutney d’oignons et de figues, quenelle de brochet lyonnaise et sauce Nantua ou encore andouillette AAAAA de la Champenoise à Jully-sur-Sarce sont des délices à croquer.
Les vins au verre mettent le palais en fête et la tête en joie : chablis d’Isabelle et Denis Pommier, chinon les Graviers de François-Xavier Parc ou brouilly Didier Desvignes, tous entre charme et fruits. Et, en dessert, profiteroles au chou pralin ou grand millefeuille a partager sont des gourmandises d’enfance.