Renoma Café Gallery
« Paris 8e : « cata » tranquille chez Renoma Café Gallery »
Le repas ridicule de la semaine – de l’année ou de ce début d’année ?- avec le foie gras de canard ramollo et digne de boîte, flanqué d’un pain mal toasté, le carpaccio de Saint-Jacques taillé trop épais, avec ses airelles inutiles, le bar snacké noyé dans l’huile d’olive servi avec des carottes râpées (!), la salade César riquiqui avec son poulet sec, ses feuilles de salade coupées en huit, la salade de fruits dits de saison avec fraises, morceaux de melon et le reste sortant de boîte ? Au Renoma Café Gallery.
Nous sommes avenue George V, au n°39, face au Four Seasons George V et au Prince de Galles, à deux pas du Bulgari Hôtel, autant dire une adresse de prestige dans un environnement où l’on sait pourtant ce que bien manger veut dire. Le Paris-Brest, fort correct, signé du pâtissier Régis du Berkeley de l’avenue Matignon, même avec son caramel inutile (“ne prenez pas la pavlova, vous seriez déçu”, m’ a dit la serveuse) joue les baumes consolateurs avec sa fine crème au beurre pralinée (mais sa pâte à chou ramollie).
Le cadre de galerie d’art avec les œuvres pasticheuses de Maurice Renoma, hommage à ses maîtres et inspirateurs, de Warhol à Picasso, est amusant, le public chic et dans vent. Le service fait ce qu’il peut. Mais on n’est pas bien sûr qu’il peut davantage. Les vins au verre (chablis de Fleys, brouilly château des Tours) rattrapent un peu le reste. L’addition est sans pitié, eût égard à la qualité servie et sans taper dans les spécialités signées Petrossian (caviar & co). Bref, il importe absolument de changer de chef !