La Maison des Beaujolais

Guillaume Mithieux, Julien Revillon, Eric Letourneau © GP

Cette maison des beaujolais est un peu l’ambassade des vignerons indépendants du Beaujolais. La maison fait cave et boutique au sous-sol, vendant les vins de ceux-ci à bon prix, tandis que la grande salle du rez-de-chaussée accueille, sous sa vaste plafond en bois et face à une vaste cheminée, pour des dînettes fort sérieuses.

Planche de charcuteries © GP

Guillaume Mithieux, qui a travaillé en salle chez Georges Blanc, notamment à l’Ancienne Auberge, et plus d’une décennie avec Marc Veyrat, gère le lieu avec componction, tandis que le chef Éric Letourneau, formé chez Patrick Jourdan à Pau, revenu à la cuisine artisane après quelques années moins ambitieuses dédiée à la cuisine d’assemblage ou celle de traiteur.

Vol au vent de pétoncles sauce Noilly © GP

On démarre avec la planche de charcuterie de la maison Diennet, puis on cède au vol au vent de noix de pétoncles sauce au Noilly Prat, à la terrine de lapin au chutney épices douces et citron confit, au boudin blanc aux morilles, sauce foie gras de canard ou encore au velouté de potimarron, espuma truffée et crumble aux graines.

Boudin Blanc aux morilles sauce foie gras © GP

Les sérieux plats de résistance ? Ils se nomment dos de merlu au poivre de Sichuan et chiffonnade de choux, risotto à la tomme d’Ouroux et légumes racines, magret de canard Marco Polo, gratin de salsifis à la moëlle, quasi de veau au caramel léger, poêlée d’oca du Pérou.

Merlu au poivre de Sichuan, chiffonnade de chou © GP

On embraye ensuite sur les fromages comme la cervelle des canuts, la panna Cotta à la tomme d’Ouroux avec sa gelée au « gêne » (le nom régional du marc) de Fleurie, le fromage blanc en faisselle et crème épaisse, mais la pavlova ardéchoise aux châtaignes, avec sa compotée de clémentine se mange sans faim, comme le financier moelleux aux Noisettes avec sa crème légère au citron.

Canard Marco Polo, gratin de salsifis à la moëlle © GP

Avec cela, on a l’embarras du choix sur une carte des vins pléthorique. Et l’on peut céder aux bons crus du domaine Dominique Piron de l’ami Julien Revillon, comme cet insolite viognier au nez de pêche et d’abricot et au chénas Quartz du même domaine, co-produit avec Christian Lameloise. Bon appétit à tous et large soif !

Pavlova ardéchoise, compotée de clémentine © GP