Petit Ogre

Jules Niang © GP

Un dépaysement de qualité à peu de frais : ce « petit ogre « , sis dans le quartier de la Part Dieu. Jules Niang, autodidacte de grande classe, né à Nouakchott, d’un père mauritanien et d’une mère sénégalaise, qui a travaillé dans divers tables de Nice et suivi les cours de l’école Ducasse, en a fait son repaire. Il a choisi Lyon par amour de la gourmandise tout azimut et y pratique, depuis une décennie déjà, une cuisine franco-africaine de haute tenue.

Mi-cuit de thon, soja-miel-sésame © GP

On aime sans mal son mi-cuit de thon au soja-miel-sésame, avec sa petite salade de papaye verte, sa lasagne de « saka saka » (autrement dit manioc), avec crème de persil au cumin, plus salade d’endive, son bar de ligne au consommé de poisson infusé aux poivres, avec condiment haddock, cacao et ananas, sans omettre son pigeon au jus de cuisson, parfumé d’épices,  avec son condiment champignons, citron vert et ananas.

Pigeon, condiment champignons © GP

C’est juste de ton, précis de goût, sans nul chichi et présenté avec élégance, mitonné à partir de produits de qualité et souvent régionaux, comme cette canette des Dombes, avec purée de patate douce, condiment cresson et cajou. Le décor certes, ne paye pas de mine, le cadre est étriqué, mais la salle se remplit vite, signe que l’adresse est courue.

Canette des Dombes, purée de patate douce © GP

Les douceurs n’échappent pas à la séduction maison, comme l’infusion de poire à l’origan, avec glace baobab, tuile granola ou le triptyque de chocolat au djansang (autrement dit l‘akpi, une amande africaine) caramélisé. Et côté vins au verre, le bourgogne aligoté « la vigne de Marie-Louise » de la famille Guegen près de Chablis et  le côtes du Roussillon rouge Modat père et fils à Cassagne se marient fort bien avec les épices. Une bien jolie surprise !

Triptyque de chocolat, djansang caramélisé © GP