Chez Pimousse

Pierre-Michael Martin © GP

Pimousse sur le quai saint Vincent face à la gare de Saint-Paul : c’est la maison de Pierre-Michael Martin dit « Pimousse » (« petit mais costaud », glissait un de ses collègues de cuisine qui le surnommait ainsi). Celui-ci a travaillé chez la mère Brazier avec Mathieu Vianney, au Potager des Halles et au 33 Cité. Il a repris il y a deux ans un bar à tapas avec son haut plafond, ses belles et doubles fenêtres, ses tables en bois, son long comptoir d’entrée où l’on peut boire un café le matin ou un verre à n’importe quelle heure.

Poireaux vinaigrette, pesto de pistache © GP

Le lieu a du caractère (Jean-Pierre Melville y tourna une scène d e »l’Armée des Ombres« ). L’ambiance est relaxe, l’atmosphère sereine, la cuisine alerte, aussi, qui suit les cours du marché et les aléas de la saison. Poireaux vinaigrette au chèvre frais, pesto de pistache, coriandre et menthe, « noodle » de seiche (ie : taillée en lanières fines), avec chanterelles en pickles, poutargue et noix de cajou, pomme de ris de veau avec sa nuance de courge, anchois fumé et pistache ou encore chocolat en mousse, et caramel de whisky valent plaisamment le coup de fourchette.

Ris de veau, courge, anchois © GP

Les jolis vins (« Granit » blanc corse du domaine Vaccelli, chiroubles de la famille Guérin) ont de l’allure, les prix à la carte y vont un peu fort. Mais le menu du déjeuner, qui est une affaire à saisir, permet de garder la note à un niveau raisonnable.

Chocolat en mousse, et caramel de whisky © GP