Le Pirate
« Le pirate d’Erbalunga (Corse) »
A l’extrême nord de la Corse, au pied de sa pointe et de son Finistère, que constitue le Cap Corse, voilà tun coin de paradis. Pas de chambres, mais une terrasse, une salle chaulée, un mobilier confortable, un patron passionné, qui est, depuis plus de dix ans, la cheville ouvrière du lieu. Jean-Pierre Ricci, natif d’Erbalunga, reçoit avec gentillesse et sans faconde, conte l’histoire du lieu et laisse la bride sur le cou au jeune vosgien d’Epinal, Jerry Monmessin, qui s’est adapté avec brio aux valeurs d’ici.
Les poissons de petite pêche locale, l’interprétation des pâtes à la langouste, le saltimbocca de veau tigré de Jacques Abbatucci, le denti en brandade, présenté façon Parmentier avec sa mouclade, le tartare d’huitres de l’étang de Diana, avec mangue et huile d’olive, et le chapon avec son confit de blettes au jus de truffe, le risotto crémeux de poulpe à l’encre : voilà ce qu’on trouve là. Le menu à 38 € est une formidable invite – qui comprenait, l’autre midi, la « complicité » de chapon et de saint-pierre et la souris d’agneau braisée avec sa purée de pommes de terre et ses légumes de saison.
Les jolis desserts (sablé breton avec rhubarbe fondante et fraises corses plus sorbet exotique, « nouvelle » poire belle Hélène en trois temps, mille-feuille croustillant praliné aux noisettes caramélisées et coulis cacao ou encore l’amusante « illusion de l’oeuf au plat ») ne donnent ici que du bonheur.
On y ajoute un service jeune, amical et complice, plus un choix passionnant de vins corses new look qui suggère une autre idée de l’île, comme le formidable blanc séveux du Clos Nicrosi ou le rare rouge San Micheli d’Alfieri Polidori. Bref, de quoi se faire fête sans se ruiner forcément.
Un accueil catastrophique
La patronne vous dévisage de haut en bas quand vous rentrez dans le restaurant. Elle vous prend de haut et vous refuse une table alors que vous avez réservé.
N’y aller pas en bermuda et Tshirt par 36 degré mais prévoyez votre costume trois pièces
L’étoile Michelin leur monte à la tête
Tout était parfait dans les propositions du menu Découverte à 68 € pris ici le 23 mai 2012 pour déjeuner, presque les pieds dans l’eau. Jerry Monmessin, le chef, et Jean-Pierre Ricci, le propriétaire des lieux, n’hésitent pas à rencontrer leur clientèle pour longuement échanger (positivement) avec elle. Service décontracté mais pas familier. Bref, une adresse à retenir pour un séjour insulaire de qualité d’autant que la possibilité de rendre ses agapes sur la terrasse (équipée de parasols Glatz) double les plaisirs.
PS : Après avoir consulter le site du Pirate, j’ai eu par contre la désagréable surprise de constater que les estivants du mois de juin ne bénéficieraient pas du même tarif, puisque ce menu Découverte est passé à 75 € 00.