Le Beef Bar Saint-Tropez au Lou Pinet
« Saint-Tropez : les délicatesses du Beef Bar »
Les viandes d’exception, signées Riccardo Giraudi, ainsi que le concept de restauration bâti autour d’elle, on les connaît à Monte-Carlo, Méribel et Paris. A Saint-Tropez, les jolis produits de toutes sortes, les ceviches, les crudi, le lobster rolls et les guacamole se mêlent aux morceaux carnassiers et choisis qui font une carte coûteuse, certes, mais pleine de séduction, proposée dans un cadre de jardin idéal et arboré. Aux fourneaux, officie avec sérieux le jeune Hadir Ayoub, italien natif de Casablanca, qui traite en finesse des produits de haut niveau.
Au programme, le crudo de hamachi (ou sériole) sauce citron et soja, plus truffe (pas forcément utile), le ceviche de dorade avec papaye verte, noix de cajou caramélisée, le tartare de veau avec sa fine mayonnaise bien relevée et sa gaufrette de sésame, le « bao bun » – ce petit pain coréen vapeur – au bœuf de Kobe fumé et son thé au jasmin, le « tonkatsu » milanaise, avec sa chapelure de panko (un peu sec) ou encore la splendide picanha suprema de Black Angus, mieux que le bœuf wagyu australien en tagliata (taillé dans le rumsteck) avec roquette et parmesan, sans doute moins tendre qu’on ne s’y attend.
Un bon point aux accompagnements, comme les exquises purées de pommes de terre en six versions, dont une au piment Jalapeno, ou encore à la salade de pousses d’épinards. On pardonne les (nombreuses) fautes d’orthographe qui parsèment la carte des vins, car celle-ci est riche en pépites de toutes sortes comme l’exquis saint-joseph « poivre et sol » ou la remarquable côte rôtie le Gallet Blanc, signés tous deux François Villard.
Pour les non carnassiers, quelques jolis poissons et fruits de mer figurent à la carte comme le black cod rôti et infusé au pastis, la dorade au gingembre et les linguine au homard. En dessert, la tartelette framboise et pistache et la glace à fleur de lait turbinée minute avec ses cerises Amarena mettent tout le monde d’accord. Service au petit point.