Préfacier de Brillat-Savarin et de Lucien Tendret, historien éclectique et passionné, anthologiste de talent à qui on doit le Discours Gastronomique Français, Pascal Ory vient d’être élu sous la Coupole, au premier tour, au siège 32, réputé « maudit » – ou même « hanté » selon Gaston Leroux, celui de François Weyergans, qui fut celui d’Alain Robbe-Grillet et de Maurice Rheims. Maurice Rougemont, notre photographe complice, nous le livre en mots et en images…

Pascal Ory © Maurice Rougemont

Pascal Ory vient d’être élu à l’Académie Française, et c’est une bonne nouvelle, pour nous comme pour lui qui nous charme si souvent sur les ondes de France-Culture. Je lui avais donné rendez-vous « devant le mammouth » et il en rit encore avec gentillesse. Ce mammouth, c’est celui qui trône devant le musée de paléontologie de la rue Buffon. Il était arrivé avec sa coiffure époustouflante dans un remarquable manteau gris moucheté avec une grande écharpe rouge. De là, une fois passé les dinosaures et autres bestioles, je l’avais emmené dans les antiques escaliers où tombe une lumière crue et sans apprêt sur des peintures fanées, de cette teinte émouvante comme on n’en trouve plus que dans certains bâtiments administratifs.  Je prie le ciel que les fonds continuent à manquer pour refaire les peintures de cet auguste bâtiment.