La Tour des Vents
« Monbazillac : les délices de la Tour des Vents »
La table panoramique étoilée, sise sur les hauteurs de Monbazillac, au pied du moulin ruiné et du château d’eau années 1950, face aux vignes, est toujours là, même si Bernard Giraudel, le maître aubergiste du Vieux Logis de Trémolat, a disparu. Aux fourneaux, le chef Damien Fagette, qui fut l’adjoint de Marie Rougié, cheffe historique de la demeure, mène toujours la danse des saveurs avec sérieux et rigueur.
Rien à redire à la qualité de ce qui est servi dans cette ambassade du Périgord pourpre, celui des vins, où les AOP Monbazillac, Bergerac, Pécharmant, Montravel, Rosette et côtes de Bergerac se relayent avec plaisir. En revanche, le service lui, notamment, celui des vins, comme celui du conseil des mets, pêche un brin, paraît nettement en rodage et peine à trouver son rythme.
En temps de Covid et en saison creuse, la motivation baisse franchement d’un cran. Reste qu’on se fait plaisir, avec des mets sérieux, vifs, bien balancés et architecturés, comme le Foie Gras du Périgord marbré aux pruneaux et au pain d’épices, le saumon gravlax aux betteraves, le fort joli tourain aux calamars et jus d’ail, servi en amuse bouche, tous bien plaisants, révélant des goûts vifs, plaisants et contrastés.
On y ajoute le lieu de ligne à la plancha relevé de coco et curry, le tendre quasi de veau avec son écume de lentins de chêne, avec sa mousseline de céleri, enfin le chou à la crème de Marron Label Rouge, vieux rhum et myrtilles. Et, pour escorter le tout, le Monbazillac château Septy ou le clos l’Envège, comme les AOP Bergerac Blanc Sec ou rouge du château Briand jouent les compagnons légitimes.