Le Vieux Logis

Le jardin © GP

On vous a déjà vanté les mérites de cette auberge pas comme les autres où Claude Chabrol vint quérir la douceur française, y tournant, en 1969, « le Boucher », avec Jean Yanne et Stéphane Audran. Le village n’a pas changé. Ce Vieux Logis, qui mérite si bien son nom, non plus. C’était la plus exquise auberge de France et une demeure exemplaire des Relais & Châteaux façon relais de campagne avec son grand jardin, ses jolies suites en douceur, ses chambres de plein pied, son bassin de nage, ses tilleuls multi centenaires, sa terrasse ombragée, même si Bernard Giraudel, qui donna son âme au lieu et fut la mémoire vivante du pays, nous a quitté.

Une chambre © GP

Mais le lieu demeure, avec son charme et ses souvenirs, sous l’égide de l’équipe de salle, de réception et de cuisine qui en dirige désormais la destinée. On vient ici y guetter le bonheur à fleur de Dordogne, lorgner le « cingle », le moment où a rivière se resserre comme un serpent.  Dans le Colosse de Maroussin, Henry Miller, qui séjourna ici même,  décrivit cet exquis Périgord comme « l’approximation la plus voisine du paradis« . De fait, la demeure, avec ses toits moussus, ses anciens séchoirs devenus une salle de restaurant, les salons douillets redécorés par Jean Dives, puis ses disciples duo Savinel-le Bévillon, ont conservé le charme d’antan.

Un salon © GP

En automne, on vient ici pour les cèpes, le Foie Gras du Périgord IGP, les vins de Bergerac, les plats du chef MOF Vincent Arnould et se blottir dans des chambres et des suites qui sont nids d’amour, avec leurs salles d’eau fonctionnelles, leurs meubles anciens, qui donnent l’idée d’un rendez-vous esthète. Un paradis ? Au moins son antichambre, si accueillante, si chaleureuse.

Façade vue du jardin © GP