L’hommage de Marie-Paule Belle à Françoise Mallet-Joris

Article du 16 mai 2020

« Je ne suis pas parisienne, parisienne, parisienne »… les paroles de la chanson écrite par Michel Grisolia et Françoise Mallet-Joris me reviennent en mémoire, en tête, et même à tue tête, en lisant et relisant le bel hommage rendu par Marie-Paule Belle à celle qui lui offrit son beau succès et dont elle partagea un temps la vie. Je me souviens de « la Maison de Papier » de la rue Jacob, où, sur deux étages, cela courait en tout sens, mari, enfants, amis, où je n’étais qu’une ombre attentive et affectueuse. C’était dans une autre vie, un demi-siècle, écoulé à vitesse grand « V ». Marie-Paule tisse fidèlement ici une tapisserie amoureuse offerte à celle dont elle fut l’amie, la compagne, l’amante, la complice. Et Françoise Mallet-Joris, l’auteur du « Rempart des Béguines », la membre éminente de l’Académie Goncourt, « douce, enveloppante, maternelle« , revit avec force et tendresse. C’est écrit à la seconde personne, sur le ton de la confidence et de l’aveu. Ignorant ou nom de cette complicité née dans les années 1970, on est tout de suite happé, convié, hameçonné. Scrap-book, mosaïque, livre de souvenirs, hommage – on l’a dit – et aveu – redit encore -, tout ici, chansons éparses et maux d’amour, glisse avec justesse. Que voilà une bien belle stèle…

Comme si tu étais toujours là de Marie-Paule Belle (Plon, 214 pages, 18 €).

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Publié le 16 mai 2020 par

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