Victoria Paris
« Paris 16e : Victoria, Paris et la Grèce »
C’était Victoria 1836. C’est devenu Victoria Paris, un lieu mode, géré par le groupe Moma (Noto, Manko, La Gare, Lapérouse, Fontaine Gaillon…), fréquenté par les gens du business le midi, animé des beaux et belles de Paris la nuit, qui donne, à toute heure, sur l’Arc de Tromphe en vis à vis. La cuisine y fut carnassière. Elle s’oriente désormais vers la Méditerranée, et particulièrement la Grèce, sous la gouverne de l’Athénien voyageur Yiannis Kioroglou, qui court le monde, passe par Cannes, St Tropez et St Barth porter la bonne parole des produits hellènes, sans négliger d’autres rivages.
Ses hors d’œuvres se partagent façon mezzés, avec les poivrons marinés (un peu trop relevés), le tarama (beaucoup trop salé), la filoféta au sésame noir, le céviche de dorade, les calamars grillés à la plancha avec leurs chips à l’encre de seiche, les crevettes tièdes à l’huile d’olive, la burrata au croustillant d’aubergine ou encore les feuilles de sucrine façon César qui assurent sans mal.
Les pâtes (exquises rigatoni aux truffes, gnocchi tomate, parmesan, basilic) comme les poissons et crustacés (loup entier au four ou grillé ou encore façon « Riviera » avec ses petites tomates à l’italienne ou thon sauce vierge, gambas grillés) ne manquent pas de peps. La carte des vins, elle, est riche de belles trouvailles bordelaises, comme ce très remarquable saint-émilion 350° de Bellevue, signé Hubert du Bouard de Laforest.
Et, côté viandes, le coquelet grillé au citron, comme la splendide entrecôte de Black Angus, rassise, tendre et juteuse, figurent de belles pièces pleines de tonus. Jolis accompagnements (purée de pommes de terre à l’huile d’olive ou ratatouille) et desserts pleins de séduction (épatant cheese-cake vanillé aux fruits rouges ou encore tarte au citron meringuée revue façon millefeuille). Bref, voilà une table à revisiter d’un oeil neuf.