Bistrot des Hauts de Loire
« Onzain : les Hauts de Loire côté bistrot »
C’est le bon coût du domaine des Hauts de Loire, un lieu bonhomme créé de toutes pièces, à deux pas du château, derrière le spa, avec son air de bistrot de toujours, ses formules peu chères, eût égard à la qualité de ce qui est servi, ses plats à la rôtissoire, ses vins de pays. On aime, d’emblée, l’ambiance paisible, la vaste table d’hôte en bois, près de la cuisine ouverte où s’affaire Jean-François Beaudoin, jeune ancien de chez Bernard Loiseau à Saulieu, Arnaud Lallement à Reims et Jérôme Nutile à Nîmes, placé là par l’expert Rémy Giraud, le deux étoiles du domaine, en vigie tranquille.
Tout ce qui sort des fourneaux maison mérite l’étape, sur le mode de la redécouverte soyeuse. Fondant de saumon au genièvre avec son coulis de cresson, sa pâte d’orange, pâté de tête de cochon avec sa rémoulade de chou rave, divine saucisse de carpe aux écrevisses, lard, juste fumée, sa sauce au cot, ses échalotes rôties au four font plaisir sans manière.
Les vins sont au diapason, comme le sauvignon « le marchais blond » du voisin Gilles Chelin ou le chinon les Granges de Bernard Baudry à Cravant-les-côteaux qui filent droit sur cette cuisine de vérité, de sincérité et de partage. On y a joute le tournedos de pied de cochon avec sa purée de pommes de terre, le boeuf bourguignon ou encore la rare beuchelle tourangelle, avec ris et rognon de veau crémés aux cèpes. De l’or en barre!
Que couronnent des desserts de choix, comme le Médicis avec son sucre d’antan (une crème caramel d’une légèreté arachnéenne) et la tarte sablée aux fruits du moment avec son sorbet aux baies de listea, au joli parfum de verveine. Un ban pour ce bistrot!