Auberge les Houblonnières
« Stutzheim-Offenheim : retour aux Houblonnières »
C’est le jardin privilégié sur la D41, qui relie Strasbourg à Saverne, traversant le Kochersberg, longeant les auberges à tarte flambée. Celle de Patrick Bauer, baroudeur de charme, évoqué l’an passé, qui tint jadis le Nautilus à Cronenbourg avec son père, à la suite de Jacky Rolling, et connaît le chapitre marin comme sa poche, vaut pour son sérieux, ses produits de qualité, sa cuisine fraîche et de saison, ses mets régionaux.
La terrasse au vert est un bonheur, même si le mobilier en plastique a franchement vieilli, si les tables ne sont pas nappées et si le service, qui fait pourtant beaucoup d’efforts, a parfois du mal à suivre le moment des choses. Reste que l’accueil est adorable, le maître d’hôtel sourit et apporte les belles assiettes avec entrain.
La terrine de foie gras d’oie frais aux truffes et morilles, comme jadis Patrick l’apprit chez Feyel à Strasbourg, servi avec son chutney de quetsches, la salade mixte cervelas/gruyère avec son bel assaisonnement au Melfor, le sandre proposée façon matelote au riesling avec ses nouilles ou aux girolles fraîches: voilà qui fait plaisir sans manière.
On ajoute les vins du moment (gewurz signature de Wolfberger, riesling grande réserve de chez Pierre Sparr à Beblenheim) et les desserts de tradition, comme le kougelhopf glacé au marc de gewurztraminer. Assez pour en faire une maison de bonne habitude.